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[Critique] Robocop

Par Rhumyxcube @PressselectFR

[Critique] Robocop

S’il y a bien un film que je regardais d’un très mauvais œil dès son annonce, c’est bien Robocop. Au tout début du projet, ce devait être Darren Aronofsky (réalisateur de Requiem for a dream et Black swan entre autres.) qui devait s’y atteler. Je cache pas que j’étais impatient de voir ce qu’il allait en faire, le réalisateur à proposé une vision très intéressante dans la plupart de ses long-métrages, je pense qu’on aurait eu le droit à un excellent remake. Finalement, il à lâché l’affaire pour je ne sais quelle raison, et c’est donc le réalisateur José Padilha qui s’y colle (Réalisateur de Troupes d’élite 1 et 2.).

Bref, toujours est-il que, mis à part l’annonce d’Aronofsky au départ, le remake était une grande crainte pour moi car Robocop est un film qu’il ne faut pas toucher ! D’aussi loin que je me souvienne, je crois que ce film est mon tout premier gros coup de cœur quand j’étais enfant, je m’étais mater le film une bonne vingtaine de fois, et je le regarde encore régulièrement à l’heure d’aujourd’hui. En clair, le long-métrage à une place toute particulière dans mon univers de cinéphile, d’où ma crainte, et surtout mon esprit très critique sur ce reboot/remake (à force, on sait plus !).

Alors avant que vous n’avanciez plus dans la lecture de cette critique, je vous préviens, je vais faire beaucoup de comparaison avec l’original, et surtout, je risque de spoiler le film, aussi bien l’original que le remake.

Alors que j’en vois beaucoup sur la toile qui disent que ce nouveau Robocop est un bon remake, soyons clair, je ne trouve pas et j’ai absolument détesté cette nouvelle adaptation.

[Critique] Robocop

Robocop peut, peut-être, être considéré un film d’action correct, mais en aucun cas un excellent remake du chef d’oeuvre de Paul Verhoeven. Je ne vais pas revenir sur cette fameuse armure qui à tant fait débat, même si je n’en suis pas très fan, je comprend la tentative de mise à jour, et surtout, ce n’est pas là que réside l’importance de l’univers de Robocop. Commençons par sa violence, là ou l’original proposé des scènes sacrément trash, la violence est ici plus grand publique (même si la scène ou on découvre de quoi est constitué Murphy sous l’armure est assez choquante.). Et ce n’est pas parce qu’il n y a plus de violence que ça me gêne, c’est surtout dans la façon dont elle était traité dans l’original. En effet, l’univers de Robocop était assez flippant dans sa banalisation de la violence, un exemple : la mort de Murphy reste l’un des moments les plus traumatisant des spectateurs ! Et pourquoi ? Pas particulièrement parce que la scène est gore (même si ça joue un peu quand même !) mais parce que les bourreaux de Murphy s’éclate dans leur acte barbare, alors que la scène est d’une violence insoutenable,eux sont éclatés de rires ! Et ça continue aussi dans d’autres scènes, quand, pour la première présentation de l’ED-209, un bug fait qu’il tue violemment un employé, Dick (le grand méchant du film.) voit ça comme un léger contre-temps ! Dans le remake, on oublie tout ça, et on fais péter Murphy dans une simple explosion de bagnole et on oublie la figure christique de l’original, rien que cela est une aberration !

Le traitement des bad-guys est aussi très mauvais, la bande de tueurs qui était responsable du meurtre de Murphy était effrayante, ils étaient capable de tout et totalement imprévisible, dominé par un excellent Kurtwood Smith en chef de bande. Le gang était un de ceux qui m’avait le plus marqué  te traumatisé dans ma jeunesse. Ici, le responsable de la mort de Murphy n’a clairement pas le même charisme, et n’apparait seulement le temps de quelques scènes, bref, un méchant vite oubliable !

Malgré tout, ce remake offre quelques bonnes idées, je n’en suis pas fan, mais c’est le fan hardcore du film qui parle et je ne peux que constater que ce n’est pas si mauvais. Contrairement à l’original, Murphy se rappelle qui il est dés l’instant ou il se réveille en Robocop, ce n’est qu’au fil de l’intrigue qu’il perdra son humanité, pour le coup, Murphy continuera à entretenir une relation avec sa femme et son fils. Là, je vais vous donner mon avis sur cet élément, mais je peux comprendre qu’on aime ce nouveau traitement. Du début à la fin du remake, sa famille sait qui se cache derrière Robocop, mais dans l’original, dés sa mort il est pris pour être transformé, on ne sait pas s’il à donné son accord et on suppose que sa famille le croit mort (Et je ne compte pas ce qui est arrivés dans Robocop 2, je déteste Robocop 2 et 3 !). D’où toujours cette froideur dans cet univers qui méprise la vie humaine.

L’original était une satire politique déguisé en film d’action,et c’est toujours le cas dans ce remake. Alors que le film de 1987 traitait ce sujet à travers les interventions d’un journal télévisé et de fausses pubs, gros éléments de propagande à la solde d’OCP. Le remake enlève les fausses pubs et remplace tout ça par les interventions d’une émission présenté par le personnage campé par Samuel L.Jackson, ça utilise toujours ce ton de propagande qu’il y avait dans l’original, mais moins finement, et le pétage de plombs de Samuel L.Jackson n’est qu’ne énième erreur du film ! Au cas ou le spectateur était trop con pour comprendre, on fait un scène bien démonstratif, minable !

[Critique] Robocop

Ah oui, et j’ai failli oublier, mais Lewis ? Pourquoi faire ça de Lewis ? Ici, il n’est que le fidèle coéquipier de Murphy (parce que c’est devenu un homme maintenant !), là ou le personnage original était un personnage féminin fort, qui, pour une fois, ne provoque ni romance ou quoi que ce soit d’autres avec le héros, juste une coéquipière qui s’avère être le point de départ des souvenirs d’humanité de Murphy, et qui s’avère aussi marquante que Murphy lui -même. Là, la nouvelle génération ne se souviendra pas du nom de Lewis tant le personnage ne fait que quelques apparitions, et pas vraiment marquante en plus.

Pour finir, parlons de la BO, du thème original, on en retrouvera une version foireuse remixé dans un style dubstep lors de l’apparition du titre. Et une réutilisation tel quelle dans une scène suivante, mais sinon, le reste de la BO, quel désastre ! Là ou celle de Basil Poledouris avait signé une prestation qui aura marqué toute une génération, là, c’est vraiment mauvais, pas de thème marquant, et elle aurait même tendance à gâcher des scènes pourtant sympathiques.

En conclusion, évidemment, je ne demandais pas un copier-coller de l’original et je suis pour le parti pris de remettre certaines choses au gout du jour (Le remake de Maniac est une parfaite réussite dans le genre.), et ce remake essaie d’exploiter quelques filons pas trop mauvais, mais il n’a pas la saveur d’un vrai remake de Robocop, l’univers n’est pas aussi pessimiste que l’original et c’est juste un film d’action que j’aurais vite oublié, même avec son casting 5 étoiles ! (Et j’ai quand même eu du mal à admettre que l’arme principale de Robocop est un…..taser !)

Note : 4/10

PS : Et pour finir, l’image du dessous résume à elle-seule l’univers et le pessimisme de Robocop, une pancarte qui annonce un futur radieux à travers le projet de Delta city, la pancarte est au milieu d’un tas d’ordures, avec juste en dessous une femme qui était sur le point de se faire violer. L’ombre écrasante du justicier représente ce personnage de justicier qui écrasera la ville des criminel par la manière forte ! Voilà, ça c’était Robocop, ce constat cynique d’un futur pas si radieux que ça !

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