J’aimais depuis toujours me promener dans les bois, les forêts, la garrigue, or je voyais des tas de petits détails supplémentaires et, de certains grands arbres, perçait timidement sous le feuillage un sourire.
J’avais jusque là été assez avare de questions laissant le soin au « drôle » ou au « curieux » de me révéler tout ou partie de leur histoire, car j’avais bien ressenti leur besoin de parler à quelqu’un d’extérieur. Les questions commençaient à se presser dans ma tête et il me fallait trouver des réponses sans toutefois brouiller les éventuelles susceptibilités. Je me remémorais l’histoire du « petit prince » quand il rencontra le renard :« Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près… »
C’est un peu ce qui s’était passé avec « mes monstres », il m’appartenait donc de les apprivoiser avant de savoir ce que je voulais savoir, je ne devais pas bruler les étapes de peur qu’ils ne me ferment définitivement la porte au nez, je devais prendre le temps, tout le temps nécessaire.
Dans mon cerveau se bousculaient bien des choses, d’où venaient-ils ? Que se passait-il quand je ne les voyais pas ? Où partaient-ils ? Qu’allait-il se passer si demain on venait à arracher cette vigne, je vois tellement de vignes que l’on arrache. Et puis, je crois que je commençais à m’attacher à eux.Pour suivre le cours de cette histoire, inscrivez-vous sur le flux RSS.