Magazine Société

Une semaine très spatiale, puis aéronautique...

Publié le 10 février 2014 par Toulouseweb

Jeudi dernier, les bonnes nouvelles arrivaient de Kourou. A 22h30, heure de Paris, une fusée Ariane 5, lançait avec succčs deux satellites. Il y avait en haut de la coiffe d'Ariane le satellite Athena-Fidus avec pour maître d’œuvre Thales Alenia Space, travaillait pour le compte du Centre national d'études spatiales (CNES), l'agence spatiale italienne (ASI) ainsi que les ministčres de la défense française et italienne, car on l'a compris, il s'agissait d'un satellite d'observation militaire, transmettant aussi des données concernant la sécurité intérieure civile. Ce qui veut dire que la sécurité civile, la police, de męme que les pompiers italiens recevront bientôt des nouvelles toutes fraîches grâce ŕ ce nouveau satellite de trois tonnes, d' une durée de vie supérieure ŕ 15 ans. Il s'agit du premier exemple d'une coopération européenne entre la France et l'Italie dans les domaines des Telecom militaires et duales.
L'autre passager de cette Ariane 5 était un satellite classique de télécommunication. Il s'appelle ABS_2B pour Asia broadcast satellite. Il transmettra des données multimédia, des programmes de télévision pour l'Asie, la Russie, l'Afrique , l'Europe et le Moyen Orient. A cette occasion, le président du CNES , Jean Yves Le Gall, a souligné que toutes les équipes du CNES en France et en Guyane avaient bien travaillé, d'abord le centre spatial guyanais qui avait préparé en un temps record les deux satellites arrivés en retard au port spatial européen, ainsi que la direction des lanceurs qui a aussi œuvré en concevant une coiffe de 5m de diamčtre capable d'embarquer un trčs gros satellite comme ABS, et tous ces travaux resserviront pour la future Ariane 6. Enfin, le centre spatial de Toulouse qui a joué un rôle majeur pour le développement du satellite franco italien. Et mine de rien, ce lancement marque le 58čme lancement d'affilée pour Ariane5.
La semaine a donc commencé sous le signe du spatial, elle doit se poursuivre sous le signe de l'aéronautique puisque s'ouvre ce mardi ŕ Singapour jusqu'ŕ dimanche le salon du męme nom. Les grands acteurs européens et français du secteur seront bien sűr présents. Les spectateurs auront droit les deux premiers jours au vol du dernier Airbus de la famille l'A350 XWB, lequel en route pour Singapour a fait une escale ŕ Doha. L'avion était attendu avec curiosité par les autorités du pays. Souvenez vous que c'est la compagnie Qatar Airways qui recevra le premier exemplaire de l'A350 au premier trimestre de cette année. Pendant ce temps un autre exemplaire de l'A350 subissait des épreuves de grand froid ŕ Iqaluit, une terre glacée du grand nord canadien, au pays des Inuits. Iqaluit est un pays exceptionnel. Je m'y suis posé lors de ma premičre traversée de l'Atlantique en avion de tourisme, ravi d'avoir retrouvé la terre ferme sous mes ailes. Cétait l'été ; Il y faisait un bon plus 5°. Apparemment les -30 °C de la nuit n'ont pas empęché les deux réacteurs de démarrer. Seront présents ŕ Singapour Dassault Aviation, qui exposera deux jets d'affaire, le Falcon7X et le Falcon 2000 LX, la cible étant clairement la Chine, située ŕ quelques encablures de Singapour et les riches hommes d'affaires qui attendent la libéralisation du trafic aérien toujours aux mains des militaires. ATR sera également présent sur l'aéroport de Changi.
Airbus justifie ce qu'il appelle une présence forte au salon de Singapour par le fait que la région asiatique représente le tiers de ses commandes totales ; aujourd'hui il y a plus de 2400 Airbus en service dans presque plus de cent compagnies aériennes dans la grande région (en incluant l'Inde), d'autre part Airbus fait état de 1700 avions en commande, ce qui constitue le marché le plus prometteur pour les avions civils.
La semaine prochaine, nous voyagerons moins, je vous emmčnerai en Picardie chez Aerolia, qui est devenu le leader des pointes avant des fuselages . Six cent pointes avant ont été produites l'an dernier dans l'usine de Meaulte et Christian Cornille, le PDG d'Aerolia nous dira que la Picardie aéronautique existe bien.
La chronique aeromorning.com de Gérard Jouany

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Toulouseweb 7297 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine