Naturalisation

Publié le 10 février 2014 par Malesherbes

Hier, dimanche 9 février, à une très faible majorité, les Suisses se sont, par votation, prononcés contre l’immigration de masse. Dans les jours précédents, des journaux avaient fourni quelques statistiques sur la composition de la population résidant en Suisse. J’avais ainsi lu, je ne sais plus sur quel support, que ce pays comptait quelque 700.000 étrangers naturalisés. Bien sûr, seuls des étrangers sont susceptibles d’être naturalisés et il faut aussi remarquer que les conditions mises pour l’obtention de la citoyenneté suisse ont été sensiblement durcies en 2013. Elles impliquent d'ailleurs non seulement les autorités fédérales mais aussi celles du canton et de la commune.

Ce n’est toutefois pas ce qui m’a heurté dans cette sous-catégorie d’étrangers naturalisés. Elle rappelle les paroles malheureuses prononcées le vendredi 30 juillet 2010 à Grenoble par un certain président de la République, demandant que la nationalité française soit retirée à « toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique ».

Depuis plus de 50 ans, notre pays est régi par une loi fondamentale, la Constitution de la cinquième République, qui stipule en son article premier : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. » Il n’existe donc pas dans notre pays de personne d’origine étrangère mais uniquement des citoyens français. La plus haute autorité de l’État, chargée de veiller au respect de la Constitution, s’ était ainsi permis de la violer impunément. En des temps où des factieux crient « Hollande démission ! », il est surprenant que nul n’ait songé il y a quatre ans à entamer contre Sarkozy la procédure de destitution que ses propos méritaient. 

Aux adorateurs énamourés qui crient : «  Nicolas, reviens », je réponds: « Surtout pas ! ».