Après un dernier album aux retours plutôt mitigés, Maxïmo Park est revenu en début de semaine dernière avec un nouveau disque : Too Much Information. Il faut dire qu’on faisait partie de ceux qui avaient aimé The National Health alors on était ravi de retrouver le groupe de Newcastle.
A la première écoute, on remarque que Maxïmo Park a mis le paquet sur l’album, en termes d’arrangements déroutants. Ça sent l’électro par endroit et c’est sombre. Après une entrée en matière plutôt classique, avec Give, Get, Take, on en prend plein les oreilles avec Brain Cells et Leave this Island. Si tu suis le blog, tu devrais avoir déjà entendu Brain Cells. Il n’y a pas à dire, ce titre est vraiment prenant dès les premières notes électro. C’est aussi le cas de Leave this Island avec cette noirceur ambiante, mise en valeur encore une fois avec les sons électro aseptisés.
Mais Maxïmo Park n’oublie pas ses premières amours. Lydia, the Ink will never die ramène des guitares discrètes. Pour autant, on est loin des grosses guitares saturées qu’on trouvait sur The National Health. Enfin, jusqu’à l’arrivée de My Bloody Mind où le groupe s’amuse à structurer le titre et le destructurer au fur et à mesure pour le terminer au piano. Tout ça en une seule chanson. Ambitieux ces messieurs !
Quand on commençait à se dire que le groupe en avait fini avec l’electro, les revoilà avec Is it True ?. On se croit dans les années 80 à se dire que Depeche Mode aurait peut-être pu composer ce titre. Puis Maxïmo Park décide de nous emmener ailleurs avec Drinking Martinis ou I recognise the Light où Paul Smith peut enfin exprimer son petit grain de folie dans la voix. Midnight on the Hill et Her Name was Audre nous rappelle les anciens Maxïmo Park. Ça secoue gentiment et ça passe bien. Too Much Information se clot sur une petite ritournelle sympathique, Where We’re Going.
En moins de 40 minutes, Too Much Information distille les différentes facettes de Maxïmo Park avec talent. On passe du coq à l’âne, d’une chanson à l’autre, voire au cœur même d’un morceau. Le groupe prend un malin plaisir à jouer avec les humeurs et c’est bon. Une atmosphère particulière se dégage très nettement sur certains titres. D’une manière générale, Paul Smith reste en retrait, noyé dans le flot de musique variée. On a pris notre pied à écouter Too Much Information. Voilà tout ce qu’on demandait à Maxïmo Park. Welcome back, lads !
Le groupe sera à la Maroquinerie de Paris le 22 février prochain.