Il y a certes bien d'autres choses à commenter en matière économique dans cette première année: la progression ralentie mais continue du chômage, les lois de flexi-sécurité (ANI) et sur les retraites, ou le Crédit d'Impôt Emploi Compétitivité. Mais l'évolution budgétaire est tout aussi centrale que la lutte contre le chômage dans l'agenda de François Hollande.
Le ministère des finances vient justement de publier le bilan 2013 des comptes de l'Etat.
1. Le gouvernement a réduit le déficit budgétaire de 12 milliards d'euros en un an: Selon les données publiées ce vendredi par le ministère de l’Economie, le déficit budgétaire budget en 2013 était de 74,9 milliards d’euros (contre 91 milliards en 2011 ou 87 milliards en 2012). "Ce déficit budgétaire est supérieur de 2,7 milliards d’euros à la prévision retenue dans la loi de finances rectificative pour 2013 (arrêtée en novembre), principalement en raison de rentrées fiscales moindres qu’escompté".
2. Les dépenses publiques n'ont pas été réduites en 2013. Elles ont même cru de 3 milliards d'euros, pour atteindre 377 milliards. Plus précisément, les dépenses de personnel sont restées quasi-stables, à 120 milliards (+0,5%); les dépenses de fonctionnement ont cru dede un milliard d'euros (-3%). La charge de la dette a baissé de près de 2 milliards (à 45 milliards). Les investissements de l'Etat se sont contractés de 10% (soit -1 milliard). Les prestations et subventions ont légèrement baissé, d'un peu moins de 1 milliard (à 66 milliards au total). La contribution française à l'Union européenne a cru de 18%, soit 2 milliards (22,5 milliards au total).
3. Les recettes fiscales ont augmenté. A force de cris d'orfraie et de théâtralisation systématique du ras-le-bol fiscal, on avait fini par croire que l'impôt ne rentrait plus dans les caisses de l'Etat. Bien au contraire ! En 2013, elles ont atteint 301 milliards d'euros, soit 16 milliards de mieux qu'en 2012. Dans le détail, l'impôt sur le revenu a rapporté 8 milliards de mieux qu'en 2012 (66 milliards); l'impôt sur les sociétés 6 milliards de plus (47 milliards); la TVA 3 milliards de plus (136 milliards);