Devoir de mmoire en action

Faut-il adapter les programmes éducatifs au discours politique ?

Shoah, esclavage des noirs, le passé récent nous a légué une histoire parfois lourde à porter. Le président souligne à juste titre l'impérieuse nécessité du devoir de mémoire, nous sommes en effet les enfants de cette histoire.

Ce devoir de mémoire est d'autant plus important que nous vivons dans un monde dans lequel nos partenaires peuvent à juste titre garder un souvenir prégnant de faits que nous aurions oubliés depuis longtemps. Nos amis Chinois, pour ne parler que d'événements récents n'ont pas oublié le bombardement de Shangaï en 1855 par la frégate Jeanne d'Arc, ni le saccage du palais d'été de Pékin par les troupes de Napoléon III.

Le temps faisant son oeuvre, les événements dramatiques auxquels ces noms font référence perdent peu à peu leur matérialité. Il s'agit en quelque sorte d'un travail de deuil collectif qui transforme des réalités vécues en événements historiques. C'est sans doute ce qui a conduit régulièrement de grands politiques à demander l'aministie. Et c'est ainsi que s'écrit "l'histoire" des livres et manuels, et que se perpétue le devoir de mémoire.

C'est un travail lent et progressif dans lequel il convient, comme l'on dit, de "donner du temps au temps". Et il ne semble pas nécessaire, sauf à vouloir restaurer des pratiques d'une autre époque et de régimes dits "démocratiques", de modifier systématiquement les manuels scolaires pour traduire en faits la pensée du président.

Technorati tags: shoah, esclavage, histoire, éducation, enseignement, devoir de mémoire