« Mieux vaut ne jamais être né que d'être né dans ce cloaque ».
Donna Tartt écrit un roman tous les dix ans et c'est à chaque fois un événement. A force de lire et d'entendre cette phrase, je me suis dit que je passai vraiment à côté d'une auteure et d'un roman exceptionnels.
J'ai donc lu Le chardonneret. Ça s'est fait.
Je n'ai ressenti aucun plaisir durant ma lecture. J'ai trouvé le temps long, je me suis sentie assommée de détails. Je n'ai développé aucune empathie pour le personnage de Theo, au contraire, je l'ai trouvé particulièrement agaçant au fil des pages. Certaines situations manquent de crédibilité et la caricature d'un des personnages m'a vraiment gênée. J'ai ressenti plusieurs fois l'envie, puis le besoin d'abandonner.
Et durant ma lecture, cette question lancinante, pourquoi s'entêter à poursuivre ? Parce que Tartt est très forte, elle pousse le lecteur à vouloir connaître la fin. Pourtant, une fois la dernière page tournée, mon sentiment d'incompréhension s'est exacerbé devant l'engouement que rencontre ce roman. Rendez-vous dans dix ans ?
Plon, 795 pages, 2014, traduit de l'anglais par Edith Soonckindt
Extrait
« Et tout comme la musique est l'espace entre les notes, tout comme les étoiles resplendissent à cause du noir qui les sépare, tout comme le soleil frappe les gouttes d'eau à un certain angle et envoie un prisme coloré traverser le ciel – l'espace où j'existe, et où je veux continuer d'exister : pour être très honnête, c'est aussi là que j'espère mourir - est exactement cette distance intermédiaire, là où le désespoir a heurté la pure altérité et créé quelque chose de sublime. »
Deux autres avis proches chez Cuné et Le bouquineur tandis que Cathulu et Keisha ont beaucoup aimé.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble