[Presse] «Nanas», leader des nanas

Plus que Marie Dorin ou Marie-Laure Brunet, c'est Anaïs Bescond (alias Nanas) qui sera dimanche (15h30) la principale chance de médaille française, sur le sprint (7,5 km). Anaïs Bescond a signé la dernière victoire française en Coupe du monde, il y a trois semaines à Anterselva. (L'Equipe)

Il fait grand beau sur le plateau de Laura. Exception faite de Marine Bolliet, qui ne disputera pas le sprint dimanche et effectuera à la place un gros test, l'équipe de France féminine participe à son dernier entraînement avant la course du jour. Marie Dorin profite du soleil pour prendre quelques images avec son portable. Anaïs Bescond passe quelques minutes avec son coach Jean-Paul Giachino, pour régler un problème de carabine et un autre d'autocollants. C'est qu'il ne faut rien laisser au hasard. D'autant qu'Anaïs Bescond se retrouve dans un rôle nouveau pour elle : celui de leader de l'équipe de France.

"Désormais, j'ai conscience que le podium n'est pas inaccessible"Les deux médaillées de bronze en individuel de Vancouver partent dans l'inconnu. Marie-Laure Brunet (poursuite) parce qu'elle a vécu une saison en forme de montagnes russes ; Marie Dorin (sprint) parce qu'elle n'a pas couru depuis le 27 novembre et sa rupture ligamentaire à la cheville gauche. " Je suis déjà très heureuse d'être là, ça n'était pas gagné il y a un mois, sourit, comme toujours, la blonde Iséroise. Je n'ai aucune pression, tout est du bonus. Après, tant que je n'aurai pas remis un dossard, je serai dans l'inconnu.?" C'est donc "Nanas" (bien prononcer le S) qui paraît la mieux armée pour briller. Le parcours semblait un peu difficile pour la Jurassienne de vingt-six ans, mais elle a réussi le meilleur temps lors du test effectué jeudi par les Bleues. Et elle a aussi été la plus régulière de l'hiver.Toute cette saison, Bescond s'est montrée parmi les meilleures sur les skis, et le jour où son tir est passé (le 16 janvier lors du sprint à Anterselva), elle en a profité pour ouvrir son compteur de victoires, la première d'une Française depuis Sandrine Bailly en 2008. " J'avais mis l'accent sur le tir cet été, et ça a fini par payer, dit-elle. J'ai bien digéré ma victoire, elle m'a fait grandir. Désormais, j'ai conscience que le podium n'est pas inaccessible. Être ici, c'est déjà un rêve de petite fille qui se réalise. Je vais y aller avec ambition et beaucoup d'envie. "