D’Etosha park au Marakele park

Publié le 09 février 2014 par Polo Corre

Après une petite balade dans le park d’Etosha, au petit matin nous prenons la direction de la capitale namibienne, Windhoek. C’est une toute petite capitale, avec un tout petit centre moderne et des quartiers qui s’étalent sur les collines avoisinantes. Après un tour rapide au centre nous passons la nuit à côté d’un « town ship » où sous une pluie battante la propriétaire des lieux nous amène un délicieux repas de poisson.

Le lendemain avec une météo maussade nous décidons d’aller voir l’océan. Environ 400 km plus loin, les dunes tombent dans l’Atlantique, là où la ville de Swakopmunt sort de terre, un genre de bout du monde tout propre et bien rangé, un peu allemand, un peu hollandais, une ville pour les blancs en villégiature avec un micro climat brumeux et frais. Le désert du Namib est tout proche mais immense, nous partons au Naukluft Namib Park y passer deux jours. Les paysages sont grandioses. Il fait une chaleur écrasante. Nous descendons jusqu’aux dunes de Sossusvlei voir la plus haute dune du monde. Nous nous servons de notre casita en 4X4 mais nous nous ensablons comme des bleus. Un ranger sympa nous sort de ce mauvais pas rapidement. Un guide namibien avec qui nous sympathisons nous donne un itinéraire sympa pour rejoindre le Fish river canyon, et nous reprenons la route au petit matin.

Plus de chaleur étouffante, il pleuviote, dommage car la route est très jolie avant d’atteindre la très grande plaine où nous passons la nuit à Keetmanshoop. Rien à dire sur cette ville qui n’a rien pour elle et le camping est le plus minable de Namibie. Le lendemain matin sous un ciel gris nous atteignons enfin le Fish river canyon : époustouflant, magnifique, grandiose et… le soleil pointe son nez pour faire plaisir au photographe, quel chanceux ce Polo ! Il n’y a personne au point de vue principal et nous décidons d’y piqueniquer. Grandiose ! Nous finissons la journée aux sources d’eau chaude d’Ai-ais.

Nous atteignons rapidement la frontière à Nakop et c’est le retour en Afrique du Sud. Nous avons beaucoup aimé la Namibie et regrettons de ne pas y rester plus longtemps, mais les distances d’un point à un autre sont très grandes et nous avons réussis à voir le principal. Pays étrange avec ses airs patagons, ces immenses propriétés au milieu de rien, tout le territoire appartient à des particuliers : pour l’élevage, les Lodge de luxe, les réserves privées (il y a la plus grande réserve privée du monde dans ce pays !)

Arrivé au fleuve Orange, nous sommes toujours dans le désert du Kalahari. Il fait très chaud, mais ici tout est vert, les vignobles entourent les rives du fleuve, c’est le nouveau coin du vin sud-africain. Nous passons la nuit dans une propriété viticole avec vignobles à perte de vue, lac privé, où notre casita se repose sur un gazon épais et nous au restau devant les inévitables (et copieuses) grillades et bien sûr le vin du propriétaire. Un petit tour le lendemain à l’Augrabies Park pour admirer ses chutes d’eau, voir les dassies (bêtes étranges, le plus proche parent de l’éléphant : un cobaye géant qui broute comme un mouton) et profiter des beaux paysages de granit rose, avant de reprendre la route vers le Gauteng car il faudra bien la ramener un jour notre casita.

Une étape à Kimberley était inévitable pour son Big Hole (le plus grand trou fait par l’homme au temps de la diamond rush il y a 100 ans). Le site est intéressant et tout est parfait, organisé à l’américaine. Cette ville tournée vers le passé nous a montré une facette inconnue de l’Afrique du Sud : son camping tout déglingué, occupé par des résidents à l’année, noirs et blancs mêlés, pauvres et laissés pour compte. Encore un peu de route et une étape dans un camping sympa avec de charmantes jeunes femmes swenas avec qui nous avons passé un bon moment et nous atteignons le Pilanesberg Park.

C’est un petit Kruger un peu embouteillé, mais on peut y voir les big five parait-il, nous ne verrons que des éléphants et des rhinos, mais beaucoup de zèbres, gnous, hipos et antilopes. Le parc est très agréable de par le site qui est vraiment superbe avec son petit lac au milieu des collines. Nous profitons d’être tout près pour visiter Sun city : sans grand intérêt, un tout petit Las Vegas.

Nous voilà arrivés au Marakele park, après le mythique Kruger c’est le parc que nous avons préféré. C’est montagneux avec une végétation d’épineux très dense où il est difficile de voir les animaux. Par contre, le camp n’est pas clôturé et ce sont les animaux qui viennent nous voir. L’énorme rhino qui vient brouter tranquillement juste à côté de notre casita m’a vraiment impressionné. Les animaux s’approchent tout près, c’est eux qui décident ! On s’habitue vite à passer à côté des autruches, des phacochères et des zèbres ! Le café au petit matin au milieu des antilopes et des gnous en regardant les girafes aller au point d’eau c’est magique !

Difficile de résumer ces quinze derniers jours par écrit ! Un diaporama le fera mieux que moi !

Vana