09 février 2014
« La vallée des fourmis perdues » est un film d’animation français délicieux, que la critique porte aux nues et pourtant dépourvu du moindre dialogue, mais avec des bruitages et une musique fantastiques !
Une fable indémodable sur l’agressivité gratuite, la guerre, les armes de dissuasion – à condition d’en assurer la maintenance - le courage, l’amour, la gentillesse, la solidarité et le travail d’équipe.
Je ne connaissais pas la série dont le film est tiré. Ce que je sais, c'est que le concept est plein d'humour et de justesse, et le film superbement réalisé. Hélène Giraud est la digne fille de son père, Jean Giraud, alias Moebius, le "pape" du film d'animation français disparu il y a peu. le film lui est dédié.
Tout cela truffé de références cinématographiques et littéraires : les films de sièges moyenâgeux avec catapultes et jets de flêches, le désert des Tartares, Tarzan, les Cités obscures de Schuiten et Peeters, les décors des états totalitaires, les films mettant en scène des tribus africaines dans les années cinquante … et surtout « Quand la Marabunta gronde » …
Des allusions laissant la plupart des enfants imperméables, mais très appréciées des nombreux grands-parents les accompagnant.
Nous, les adultes, avons beaucoup aimé. Le scénario est riche, les images naturelles du parc du Mercantour superbes, et pour moi, le doublage, en particulier la dame qui interprète le rôle de la coccinelle, parfait.
Le gag des mouches aux yeux rouges mis en musique en bikers agressifs, très drôle … A noter la tendresse avec laquelle on apprécie le rôle de l’araignée, très positif. Un seul bémol : on ne comprend pas pourquoi un jeune couple partant en pique-nique emporte une pleine boîte de morceaux de sucre ...
Je me serais crue transportée dans ma prairie du fond de jardin … Sans doute mes petits-enfants regarderont-ils désormais les petites bêtes
d’un autre point de vue.