Quatrième de couverture :
" Je te haïssais. Avec tes cheveux verts, sales, tu représentais tout ce que j’exécrais alors : le désordre, le mauvais goût, l’improductive et vaine révolte juvénile. Tu malmenais ta féminité dans des hardes trouées, des guenilles comme jetées au hasard sur ton corps. Si tu avais été ma soeur, papa t’aurait reniée. J’aurais voulu te voir traînée par les cheveux hors des salles, sous les injures, et rejetée au loin, loin de mon monde ; j’aurais souhaité te voir lavée à grande eau dans la cour et tes nippes brûlées dans un grand autodafé ; j’aurais aimé… Mais rien. Rien que tolérance démocratique et muette réprobation. J’enrageais. " La suite ? Explosive. Entre la ? Elle fantasque, rebelle, et le jeune garçon trop sage se noue une histoire d’amour dans laquelle celui-ci se jette à corps perdu, émerveillé. Dans la France en pleine mutation du début des années 80, où le fric, les paillettes et les faux- semblants remplacent peu à peu les idéaux, le narrateur découvrira ? tragiquement ? un tout autre visage de sa belle compagne…"
Voilà un joli livre. J’ai aimé le style de l’auteur et j’ai aimé son héros hypersensible. L’histoire au départ semble totalement anodine, presque mièvre, avant de sombrer dans un drame. J’ai apprécié me laisser porter par cette histoire. Au départ, rien ne présageait le dénouement de cette histoire et bien qu’à certains moments, j’ai senti venir les choses, je me suis laissée porter par l’écriture de l’auteur.
La bourgeoisie dijonnaise y est particulièrement bien décrite et on touche presque à la caricature dans le style petit bourgeois bon chic bon genre… L’auteur nous pose ici une histoire d’amour et un parcours initiatique. Deux adolescents qui grandissent ensemble… Deux adolescents qui grandissent en parallèle…
Bref, un beau roman que j’ai particulièrement apprécié !