" Claude Nougaro,
quand le Jazz est là "
Mercredi 5 mars 2014. 20h-21h.
Emission conçue et réalisée par Thierry Lebon.
Claude Nougaro, né en 1929 à Toulouse, nous a quitté le 4 mars 2004 à Paris. Je me souviens de lui en duo avec son pianiste Maurice Vander dans la tournée " Une voix, dix doigts " en 1994. Inoubliable.
Heureusement, Claude Nougaro n'est pas oublié, dix ans après son départ. Thierry Lebon, lui rendra hommage sur TSF Jazz, le mercredi 5 mars 2014, de 20h à 21h, avec les témoignages de ses musiciens: Michel Legrand qui le poussa à chanter puisque Michel avait écrit les musiques, Claude les textes et que personne ne voulait les chanter, André Cecarelli (batteur) qui explique le sens rythmique très poussé pour un chanteur français de Monsieur Claude, Aldo Romano (batteur) qui parle du Nougaro nocturne, dépressif et alcoolique, Yvan Julien (trompettiste) qui parle de ce patron surprenant, Jean-Marie Ecay (guitariste) qui évoque ce poète en état de création verbale permanente, Marcus Miller (bassiste) qui jouait avec lui, après Dizzy Gillespie et Miles Davis, sans parler alors le français et pourtant dégustant ses paroles, Stéphane Guillaume (saxophonste) qui évoque ce Monsieur qui se souciait toujours des nouveaux courants musicaux.
David Linx (chanteur) qui vient de sortir un album hommage à Nougaro (pas à mon goût d'ailleurs. A vous de juger, lectrices hot, lecteurs swing), souligne la trace qu'il a laissé dans la chanson. Maxime Le Forestier explique le talent de Monsieur Claude pour faire swinguer la langue française y compris sur des rythmes complexes comme ceux de Dave Brubeck ou Wayne Shorter.
Il y a aussi le témoignage de son agent, de son coach vocal, de comédiens.
Il y a enfin le témoignage de Cécile Nougaro, celle pour laquelle il écrivit " Cécile, ma fille ", chanson qui l'émeut toujours dès les premières notes.
" Claude Nougaro, c'est gentll mais, musicalement, il en est resté à mon quatrième album " (Serge Gainsbourg). Parole cruelle et injuste car Nougaro a su se remettre totalement en question et rebondir en 1987 avec " Nougayork " alors que sa maison de disques l'avait jeté, ne le trouvant plus assez rentable.
L'émission est rythmée comme une chanson de Claude Nougaro. Elle a du punch, du peps, de la répartie. La part belle est laissée à l'artiste, sa musique, ses paroles. Les témoignages sont brefs, pertinents. Bref, je vous la recommande vivement, lectrices hot, lecteurs swing.
Parmi les témoins, il en manque deux: Eddy Louiss (orgue Hammond), Daniel Humair (batterie). Les voici justement, accompagnant Claude Nougaro sur une de ses rares chansons politiques, " Paris Mai ", écrite après les événements de Mai 68. Rien à ajouter.