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Code Lupin, polar de Michel Bussi

Publié le 08 février 2014 par Mpbernet

08 février 2014

Code Lupin

Le célèbre professeur Roland Bergton – on aura remarqué à coup sûr l’anagramme de Robert Langdon, héros de Dan Brown – est capable de vous réciter par cœur des passages entiers de l’œuvre protéiforme de Maurice Leblanc : les aventures d’Arsène Lupin.

L’aiguille creuse d’Etretat, les tours de l’abbaye de Jumièges, le vieux phare de Tancarville, le tombeau de Rollon sous les ruines de Thibermesnil, la valleuse déserte de Parfonval, les îles englouties de la Seine, les marées d’équinoxes de la Barre-y-va… Voici le premier roman publié en 2006 – très régional – d’un auteur atypique qui ne va pas tarder à entrer dans le top 10 des meilleures ventes.

Michel Bussi n’était pourtant pas a priori destiné à devenir célèbre pour ses romans policiers : géographe et politologue, il dirige une UMR du CNRS à l’université de Rouen. Et, pour ce premier roman, il a convaincu un éditeur normand de publier cet étrange opus qui tient du pastiche – le Da Vinci Code – de l’ouvrage d’érudition – Michel Bussi enrage de constater que l’oeuvre de Maurice Leblanc est mieux étudiée à l’étranger que chez nous – et du guide touristique.

L’intrigue du roman est la recherche d’un trésor, un road movie conduit à train d'enfer et par autant de moyens de locomotion différents qu'il est possible d'imaginer, par deux personnages aux potentiels intellectuel et physique parfaitement complémentaires. Le professeur et son étudiante bien roulée disposent d’une journée pour percer l’énigme, avec pour seuls indices une pièce d’or trouvée sous les falaises, une nouvelle inachevée de Maurice Leblanc… et la carte du pays cauchois.

Quelques années après les succès mérités des romans suivants de l’auteur, qui est aujourd’hui édité par les Presses de la Cité, son « découvreur » normand en profite pour remettre en circulation ses premiers ouvrages. C’est de bonne politique car, une fois que l’on a goûté du Michel Bussi – des histoires passionnantes, construites avec une rigueur toute mathématique et émaillées de retournements inattendus -  on veut tout lire de lui. En revanche, et c’est une pierre dans le jardin de l’éditeur, certaines erreurs sont difficilement pardonnables. Dans Code Lupin, en 4 occurrences, on utilise le mot repère à la place de repaire (p. 53, 67, 80 et 105). Je sais bien qu’il s’agit d’une des surprise des logiciels de correction automatique, mais cela ne justifie pas l’absence de relecture par une personne réelle … Arsène Lupin aurait été furieux !

A lire comme document sur les premiers pas d'un écrivain populaire, comme on écoute d'une oreille pas vraiment passionnée les premières sonates de Mozart ...

Code Lupin, polar de Michel Bussi, aux éditions des falaises, 186 p. 9 €


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