Notre corps se défend contre le froid grâce à une hormone clé, l’irisine qui stimule les tissus adipeux à produire de la chaleur pour maintenir la température corporelle. Cette hormone est également produite par le muscle lors de la pratique de l’exercice physique. A partir de là, comment ne pas rapprocher les effets des frissons et de l’exercice physique sur la consommation de calories. Ces chercheurs américains se sont donc intéressés de près à la fameuse hormone et montrent qu’un agent précurseur de l’irisine permet de brûler plus de calories. Ces résultats présentés dans l’édition de février de la revue Cell Metabolism confirment la piste de l’irisine pour de nouveaux traitements contre l’obésité.
· en traitant des cellules adipeuses humaines en laboratoire avec un composé précurseur de l’irisine, FNDC5, les cellules brûlent alors plus d’énergie et libèrent plus de chaleur,
· que la production d’irisine induite par l’exercice obéit à un mécanisme similaire à celui lié aux frissons, lié à des contractions musculaires.
Ils expliquent ainsi pourquoi l’exercice en augmentant la sécrétion d’irisine fait monter la température corporelle.
Concernant l’obésité, ces résultats suggèrent que l’irisine peut représenter une stratégie prometteuse pour traiter ou prévenir l’obésité. Enfin, ils suggèrent aussi de baisser un peu le thermostat à la fois pour limiter son budget chauffage, mais aussi le risque de prise de poids et pour booster son métabolisme. Des conclusions qui rappellent cette étude publiée dans la revue science Society qui recommande non pas de frissonner toute la journée, mais d’opter pour une température intérieure raisonnable, de 18-19°C, afin de favoriser la « thermogenèse sans frisson » et d’optimiser ainsi son bilan énergétique personnel.
Source: Cell Metabolism 4 February 2014 DOI:10.1016/j.cmet.2013.12.017Irisin and FGF21 are cold-induced endocrine activators of brown fat function in humans(Visuel © NLshop – Fotolia.com)
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