Dimitri Boulatov avait disparu dans la soirée du 22 janvier 2014. Il est l’un des principaux organisateurs et participants des rassemblements Automaïdan – des convois de voitures qui se rendent aux manifestations d’Euromaïdan organisées à Kiev depuis novembre 2013.
Dimitri Boulatov raconte avoir été battu, torturé et crucifié pendant les huit jours qui ont suivi son enlèvement. Maintenu les yeux bandés pendant de longues périodes et très peu nourri, il a été interrogé par des hommes à l’accent russe qui voulaient savoir qui finançait ses activités.
Jeudi 30 janvier, par une température glaciale, il a été abandonné dans une forêt à la périphérie de Kiev, condamné à mourir de froid. Quand ses ravisseurs l’ont jeté d’une voiture, il a réussi à marcher jusqu’au village le plus proche, où il a pu trouver un abri et appeler des amis. Couvert de sang, de coupures et d’ecchymoses, les vêtements maculés, il a raconté son calvaire: "J’ai été crucifié. Ils m’ont percé les mains. Ils m’ont coupé l’oreille. Ils m’ont lacéré le visage. Il n’y a pas une partie de mon corps qui soit intacte. Vous pouvez le constater par vous-même. Mais, Dieu merci, je suis vivant."
Il se trouve maintenant à l’hôpital, où il est soigné pour ses blessures.
L’enlèvement et la torture du militant d’opposition ukrainien Dimitri Boulatov est un acte barbar...