Pour ce deuxième samedi de février, Case Départ vous ouvre sa bibliothèque pleine de nouveautés et il y a quelques bons albums. Perico : un excellent polar du duo Hautière-Berthet, une sublime histoire de la vie d’un homme sur cent ans : Julio, la deuxième aventure policière de la série jeunesse Lulu et Fred, Olympia Moderne : la vie fantasmée du personnage de Manet par Catherine Meurisse, le premier tome de la série jeunesse humoristique publiée par BD Kids : Kiki et Aliène, Anarchie et Biactol : une autobiographie sur les années lycée de Leslie Plée, un nouvel ennemi pour Batman dans La lame d’Azraël, le septième tome de la série d’humour : Le fond du bocal, 3 romans jeunesses issues de série Bamboo : Les petits mythos, Les godillots et Les sisters et le deuxième volume des histoires pour enfants Bonolon. Bonnes lectures !
Perico
1958. Night Club Casino Sans Souci à Cuba. Joaquin, un jeune adolescent vivant seul avec son père unijambiste et porté sur l’alcool, travaille dans le casino. Garçon d’étage, il rentre dans une chambre occupée par Elena De la Luz, néo-chanteuse dans le night-club dirigé par Santo Trafficante, le parrain de la pègre locale en cheville avec le régime de Batista.
Le lendemain, le jeune homme rejoint alors son frère à la terrasse d’un café de la capitale. Il lui demande de l’avertir lorsqu’un américain viendra à Sans-Souci. Quelques jours plus tard, l’homme se présente au Casino et Jaoquin prévient son frère.
Le soir venu, 6 détonations fendent le silence de la nuit. L’américain et son chauffeur sont assassinés par le frère de Joaquin qui part en emportant une mallette remplie d’argent. C’est le début d’une folle histoire, une pieuvre qui va enfermer son auteur entre ses tentacules.
Perico est un sacré polar ! Le récit dense de Régis Hautière est très solide et l’intrigue happe rapidement le lecteur. Bien documentée, cette plongée dans la moiteur du Cuba pré-castriste est magnifiquement écrite. La violence se mêle habilement au suspens. La mafia et les hommes de pouvoir proche de Batista sont antipathiques à souhait. Celui de Joaquin va être pris dans un engrenage dont il ne soupçonnait pas le puissance, allant de Cuba aux Etats-Unis. La deuxième partie ressemble d’ailleurs à un beau road-movie où Joaquin essaie d’échapper aux hommes de main de Santo Trafficante. Le trait du talentueux Philippe Berthet est toujours aussi agréable et élégant. L’auteur de la sublime série Pin Up maîtrise parfaitement ce style tout en douceur aux lignes épurées qui tranchent avec la noirceur du récit et restitue admirablement l’ambiance du Cuba des années 50. Prévu en deux tomes, Perico débute d’une belle manière et on attend avec beaucoup d’impatience la fin du diptyque. Case Départ vous recommande chaudement ce sublime album.
- Perico, 1/2
- Auteurs : Régis Hautière et Philippe Berthet
- Editeur: Dargaud, collection Ligne Noire
- Prix: 14,99€
- Sortie: 7 février 2014
Julio
Dans une modeste demeure, en pleine nuit, une femme donne naissance à un jolie petit garçon qui donne de la voix et prénommé Julio, cadet d’une fratrie de trois enfants : Sofia, l’aînée et Benjamin, le petit dernier. L’enfance du garçonnet est délicate, il est souvent rejeté par les autres enfants, voire maltraité. Lorsqu’il entre à l’école, accompagné par sa grande sœur, des garçons véritables terreur pour les autres, déchirent son livre de lecture. A travers ces moments difficiles, une complicité va naître entre Julio et Sofia qui le protégera souvent.
De son côté, son père, un peu porté sur la boisson quitte le domicile familial. Victime d’un empoissonnement aux vers bleus lors d’un repas, il est obligé de rebrousser chemin. D’ailleurs, il en mourra quelques temps après. La mère élève donc seule les trois enfants. La fille a survécu à la tuberculose, s’est mariée à Chato et mise au monde Ruben, Renata et Julio José.
Tandis que les deux grands garçons commencent à travailler en ville, l’oncle Juan s’installe chez eux. Pourtant, l’homme n’est pas le bienvenue, des soupçons de pédophilie le rattrapent et notamment entre Julio enfant et lui…
Délicat et subtil, le récit de Julio est très réussi. Le scénario de Gilbert Hernandez est solide et touchant. La narration est fondée sur des ellipses extrêmement bien maîtrisées ; les flash back souvent ne se remarquent même pas. Pourtant, raconter cent ans de la vie d’un homme en cent pages auraient nécessité bien plus qu’un seul volume, mais la force de l’auteur de La saison de billes est de l’avoir réussie. Une belle performance. De plus, cette famille est si particulière, même si elle est fictive, elle semble si proche de nous, avec ses histoires, ses secrets, ses tiraillements ou ses rapprochements. Le trait en noir et blanc de l’américain est toujours aussi séduisant. Les grands aplats permettent de mettre en valeur les décors ainsi que les personnages et leurs visages qui se transforment au fil des pages comme le temps qui passe. Ils évoluent selon leurs âges mais restent proche pour ne pas perdre le lecteur. Julio : un album étonnant, parfaitement maîtrisé et sublime !
- Julio
- Auteur : Gilbert Hernandez
- Editeur: Atrabile
- Prix: 19€
- Sortie: 14 février 2014
Lulu et Fred
Châtigneux, école Robin-Thibaud. Lors d’un cours d’histoire, quelques élèves sont pris de violentes démangeaisons. Ces crises urticantes sont apparues d’un seul coup. Dans le même temps dans la rue, tout se dérègle : le déménageur, le facteur et l’ouvrier, tous se grattent et forcément cela entraîne de vraies catastrophes.
Le même jour, à midi, le maire, d’un seul coup, se comporte comme un singe et grimpe sur une voiture. Les parents d’élèves, à la sortie de l’école, forment une pyramide humaine. Après chaque bizarrerie, les personnes atteintes de ces syndromes, ne se souviennent de rien.
Si ces phénomènes mystérieux semblent n’inquiéter personne, ce n’est pas le cas de Lulu qui prend cela très au sérieux. Elle décide alors d’enquêter et se rend à la salle des fêtes pour rencontrer Maître Tsé Tsé, le magicien. Elle pense qu’il peut être responsable de ses étrangetés. Dans le même temps, le commissaire Harrien est diligenté pour mener les investigations et doit rapidement se rendre à la banque car un hold-up des plus étranges se prépare.
Décidément cette série jeunesse est appréciable. Dans la même veine que le tome 1, Du sérieux à Châtigneux, est un très bon album. Comme pour le précédent volume, le scénario de Jean-Jacques Thibaud et Nicolas Robin est solide, l’enquête est amusante, les personnages attachants et l’ambiance de la ville bon enfant. D’ailleurs, il doit y faire bon vivre malgré les événements surnaturels qui s’y déroulent. L’intrigue n’est pas sordide et cela plaira aux enfants. L’album est drôle et parfois un peu piquant. Le trait de Cécile participe grandement à cette réussite. Lulu et Fred : une série jeunesse agréable où le lecteur prendra du plaisir à lire des enquêtes amusantes. Case Départ attend le troisième tome avec une petite impatience.
- Lulu et Fred, tome 2 : Du sérieux à Châtigneux
- Auteurs : Jean-Jacques Thibaud, Nicolas Robin et Cécile
- Editeur: Le Lombard
- Prix: 10,60€
- Sortie: 24 janvier 2014
Moderne Olympia
Peinte en 1863 par Edouard Manet, Olympia a tout de suite créée le scandale : elle était nue. La jeune femme se rêve en comédienne. Pour parfaire son éducation dans ce domaine, elle aime aller au cinéma pour voir des films. Son préféré : Roméo et Juliette, où elle verse sa larme à chaque visionnage. Puis lorsqu’elle rentre chez elle, elle s’entraîne aux tirades de l’œuvre de Shakespeare.
Toujours en tenue d’Eve, elle s’essaie aux rôles secondaires sur des tournages orientalistes ou bibliques. Mais à chaque fois, elle échoue parce que maladroite. De plus, elle refuse de coucher pour obtenir le rôle de sa vie. Les castings s’enchaînent pour toujours le même résultat : refus. Même sur le tournage d’un péplum, elle arrive à se fâcher avec le rôle-titre incarné par Vénus, l’actrice du moment. Son seul réconfort se prénomme Romain, acteur du clan rival, dont elle tombe amoureuse.
Joyeux foutoir, l’album Moderne Olympia ravira les lecteurs adaptes du burlesque, du non-sense et de l’absurde. Le récit de Catherine Meurisse mêle avec un grand amusement : la peinture, le cinéma ou encore la danse. D’innombrables clins d’oeil à ces différents arts confèrent à cette histoire beaucoup d’humour. Après les albums co-édités avec Le Louvre : Le chien qui louche de Davodeau ou L’art du chevalement de Dupuy et Phang, les éditions Futuropolis commence leur travail commun avec Le musée d’Orsay. Pour ce premier récit non-conventionnel, l’auteure qui illustre des dessins de presse dans Charlie Hebdo, réussit un album réjouissant et très décalé. Comme son héroïne Olympia qui défraya la chronique lors de sa première exposition, elle se joue des conventions en apparaissant nue dans l’ensemble de l’album. Accompagnée de personnages loufoques, elle navigue d’un art à l’autre pour faire découvrir Orsay par un prisme nouveau. Le trait très lisible de Catherine Meurisse rend la lecture fluide et apporte beaucoup de fraîcheur à cette thématique si singulière. Olympia Moderne : un album à l’esprit joyeusement décalé.
- Olympia Moderne
- Auteur : Catherine Meurisse
- Editeur: Futuropolis et le Musée d’Orsay
- Prix: 17€
- Sortie: 6 février 2014
Kiki et Aliène
Deux extra-terrestres décident de visiter la Terre en simples touristes. Accompagné de Attila le petit canard, il y a Kiki, le petit martien vert qui a un caractère doux, rêveur comme son célèbre cousin filmé par Spielberg et Aliène, un grand ET tout noir, plus secret et inquiétant et qui ressemble plutôt à son cousin filmé ami de Sigourney Weaver.
Leurs moindres faits et gestes se transforment en véritables catastrophes : un rhinocéros à lait, un gâteau d’anniversaire fumant, un voyage mouvementé en TGV, un bain de sel, un plein d’essence qui déborde, les traditions de Noël revisitées…
Kiki et Aliène : voilà des martiens pas comme les autres mais gentils. Plutôt pacifistes, ils découvrent les us et coutumes de notre planète et c’est pas gagné ! Les récits de Paul Martin sont construits sur un système de gags en une ou plusieurs planches, teintés d’un bel humour subtil et délicat. Ciblées pour les jeunes lecteurs, les histoires sont bien adaptées à cette tranche d’âge. Les personnages sont attachants et amusants. Le trait de Nicolas Hubesch rend parfaitement l’ambiance humoristique de l’album.
- Kiki et Aliène, tome 1 : Touristes venus d’ailleurs
- Auteurs : Paul Martin et Nicolas Hubesch
- Editeur: BD Kids, Bayard-Milan
- Prix: 9,95€
- Sortie: 03 février 2014
Anarchie et Biactol
Leslie rentre en seconde. Avec elle, finit les histoires de filles du collège, bonjour les cours de socio. Pour ne pas passer pour une élève de 6e, elle décide de changer de coupe de cheveux. Après plusieurs essais, elle adopte le style garçonne.
Les cours s’enchaînent, la fatigue arrive, la routine s’installe : métro, boulot, dodo. Les manifs contre Juppé accompagnées des premiers pétards qui rendent malade. Leslie rencontre alors Marion, la super-rebelle de la classe qui adore Baudelaire, les Doors, la guitare et les joints.
C’est aussi le début des bandes de potes qui se réunissent en soirée pour refaire le monde en buvant et en fumant; les sorties en douce, sans que les parents ne le sachent : faire le mur pour sortir, rigoler et s’amuser.
Anarchie et Biactol est un récit sensible parfois touchant et surtout teinté d’un grand humour. Pour cette autobiographie, Leslie Plée manie l’auto-dérision et son histoire est d’une grande justesse sur cette période charnière dans l’adolescence qu’est l’entrée au lycée. Belle plongée nostalgique au cœur du lycée avec ses pleurs, ses rires, ses réussites, ses échecs, les amours, les premières beuveries et les premiers joints. Un album ciblé pour les jeunes adolescentes, pour les autres passez votre chemin.
- Anarchie et Biactol, mes années lycée
- Auteur : Leslie Plée
- Editeur: Delcourt, collection Tapas :-*
- Prix: 14,95€
- Sortie: 22 janvier 2014
La lame d’Azraël
Gotham City. La menace gronde sur la cité. Azraël, par son épée enflammée, tue à tour de bras. A la solde de l’ordre de Saint Dumas, une organisation mystérieuse, il exécute les basses œuvres. C’est lors de la Parade annuelle de la Fête des Fondateurs que le malfrat est gravement touché. Trouvant refuge chez son fils, Jean Paul Valley, il décède peu après.
Le jeune homme décide d’accomplir la dernière mission de son père : acheminer une mallette remplie de 40 000 dollars. Arrivé à destination, Nomoz, un homme teigneux de petite taille et Heinrich, un géant commencent son éducation pour en faire un véritable gangster comme son père. Regardant le fameux sceau de l’Ordre de Saint Dumas, Jean-Paul entre dans un état second. Il endosse alors les habits de son père et devient alors le meilleur ennemi de Batman.
Le récit de Dennis O’Neil est solide et extrêmement efficace. Les personnages sont bien cernés, notamment Jean Paul, gamin mal dans sa peau, un peu perdu, qui essaie de venger son père. Il va rapidement comprendre où est son intérêt et retourner sa veste, allant vers Bruce Wayne pour en enfiler ses habits. En effet, il ne souhaitait pas tuer sans réfléchir. Les petites histoires mêlent action, suspens et scènes de pur combats. Le trait de Joe Quesada est bien maîtrisé et apporte beaucoup de densité au récit. A noter que Jim Aparo met en scène la dernière histoire et apporte plus de légèreté à l’ensemble de l’album.
- La lame d’Azraël
- Auteurs : Dennis O’Neil, Joe Quesada et Jim Aparo
- Editeur: Urban Comics, label DC Nemesis
- Prix: 15€
- Sortie: 24 janvier 2014
Et pour quelques pages de plus…
Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :
Le fond du bocal,
tome 7
La vie des poissons rouges est formidable et souvent très singulière. Rivalisant d’ingéniosités, ils nous font part de leurs réflexions sur leur vie quotidienne, l’actualité, le temps qui passe, leurs réussites mais surtout leurs échecs, leurs amours et leurs déceptions.
Les visites chez Mme Irma, la voyante peu extra-lucide, la grande partition de l’humour moderne, une réflexion sur Fukushima, les vieux poissons rouges et Alzheimer…
Sous forme de deux dessins avec chute amusante sur le deuxième, Nicolas Poupon réussit souvent à nous amuser et parfois à nous faire réfléchir. Ses poissons rouges sont le miroir de notre société, avec ses nombreux travers qu’il peut aussi dénoncer. Le trait humoristique de l’auteur, avec peu de décors, restitue bien les gags de l’album.
- Le fond du bocal, tome 7
- Auteur : Nicolas Poupon
- Editeur: Glénat
- Prix: 12€
- Sortie: 05 février 2014
Bamboo Poche :
Les petits mythos, tome 1 : Le sacrifice du minotaure
Alors qu’il attend le retour de son copain, parti faire un tour de stade, Totor est surpris par une immense bête verte à plusieurs têtes : l’Hydre de Lerne. L’animal légendaire possède de nombreux pouvoirs : son haleine diffuse un gaz mortel, son sang est toxique et ses griffes sont emplies d’un poison. Surpris, le petit minotaure s’évanouit, l’Hydre l’enlève et l’emmène à Hadès qui souhaite le sacrifier et récupérer ainsi ses pouvoirs. Ne l’entendant pas de cette oreille, Aphrodite, Hercule et Hermès partent pour les Enfers pour le délivrer.
- Les petits mythos, tome 1 : Le sacrifice du Minotaure
- Auteurs : Cazenove et Larbier
- Editeur: Bamboo
- Prix: 5,95€
- Sortie: 05 février 2014
Les Godillots,
tome 1 : Le gourbi du sorcier
En chemin, il croise le facteur et sa bicyclette toute rouillée. Apeurée par le bruit du vélo, Emérence bouge et fait tomber le jeune garçon qui se blesse. Le Bourru et Palette le récupère et l’emmène dans la tranchée B12 pour y être soigné par Alphonse Seignolle dit Le sorcier, un personnage aux pouvoirs étranges.
- Les Godillots, tome 1 : Le gourbi du sorcier
- Auteurs : Olier et Marko
- Editeur: Bamboo
- Prix: 5,95€
- Sortie: 05 février 2014
Les Sisters,
tome 7 : La foire aux secrets
Un matin à 8h, Wendy déboule tout shuss dans la maison avec toutes ses créations. Etonné, son père lui demande à quelle heure elle rentrera. En courant dans l’allée, la jeune fille explique qu’elle souhaite tout vendre avant midi: c’est le jour du Samedi Artisanal.
A la halle aux grains, elle retrouvera Mme Plichart, sa prof d’anglais qui tiendra son stand avec elle. Cette vente est organisée par le collège et l’école primaire. Pourtant, elle ne veut pas expliquer cette vente et donc cette rentrée d’argent. Elle a un secret…
- Les Sisters, tome 7 : La foire aux secrets
- Auteurs : Cazenove et William
- Editeur: Bamboo
- Prix: 5,95€
- Sortie: 05 février 2014
Bonne initiative de la part de Bamboo que de faire adapter les séries jeunesses de son catalogue en roman pour enfants par les auteurs originaux. Pour les trois livres, la narration est simple et c’est le personnage principal qui raconte l’histoire. Ce qui permet à l’enfant de facilement s’identifier.
Bonolon,
tome 2 : L’île de la tortue
L’île de la tortue. Turbo est une jeune tortue de mer qui décide de revenir sur l’île qui l’a vu naître. Dans ses souvenirs, le lieu était recouvert d’arbres, mais en arrivant, elle constate qu’il n’y en a plus un seul. Un oiseau de mer lui raconte alors la folie des hommes qui ont coupés tous les êtres vivants. Turbo décide alors de replanter des graines, en vain. Alors qu’elle pleure, Bonolon et Gon surgissent pour l’aider dans sa mission.
Et si nous étions amis ? Laddel, un petit garçon capricieux est toujours seul, sans aucun ami. Le jour de son anniversaire, personne n’est là pour lui souhaiter et il ne comprend pas pourquoi. Empli de chagrin, il se réfugie entre les racines du chêne. Ses larmes appellent Bonolon et Gon qui décident de venir jouer avec l’enfant.
Merci à toi, Gon ! Une vieille dame aveugle vit seule avec son perroquet attendant le retour de Tara, son fils parti à la guerre et qui n’est jamais revenu. Sentant sa fin prochaine, l’oiseau aimerait que la mère puisse revoir au moins une fois son fils. En pleurant, le perroquet fait venir Bonolon et Gon. Pourtant cette mission est délicate pour le géant orange parce que Tara est mort au front. Comment exaucer ce vœu ?
Le rêve d’un père. Hal et Bal viennent d’enterrer leur père Gairo. A la fin des funérailles, les deux jeunes hommes se posent la même question : quel était le rêve de leur père ? Partis faire de longues études, ils n’avaient jamais eu l’occasion d’interroger leur papa sur le sujet. Si Gairo s’était sacrifié pour eux, qu’avaient-ils fait pour lui ? En pleurant, les deux frères font apparaitre Gon et Bonolon.
Le trésor de l’arc-en-ciel. Lalou est un petite fille très malade rêvant de faire du toboggan sur un arc-en-ciel qui lui apporte de la couleur dans sa souffrance. Le soir, en pleurant près du chêne, Bonolon et Gon arrivent. Ils vont exaucer le vœu de Lalou qui se meure.
Voici encore 5 merveilleuses histoires écrites par Seibou Kitahara. Tous les personnages ont un chagrin enfoui profondément en eux à cause d’une histoire personnelle délicate (la mort d’un père, d’un fils, la maladie d’une petite fille…). Mais à chaque fois, les récits ne tombent pas dans le pathos, ils sont tout en douceur et sensibles. En plus de cela, il ne faut pas oublier le thème principal de la série, la défense de la nature, omniprésente. Bonolon et Gon sont très attachants. Héros positifs et altruistes, ils font un bien fou. Les dessins de Go Nagayama sont généreux et bien adaptés au jeune public. Bonolon : une série d’histoires touchantes ! On en redemande.
- Bonolon, volume 2 : L’île de la tortue
- Auteurs : Seibou Kitahara, Go Nagayama d’après Tetsuo Hara
- Editeur: Nobi Nobi
- Prix: 16,50€
- Sortie: 23 janvier 2014
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble