Le réveil sonne. J’ai mal dormi. Le temps de prendre une douche, d’appliquer 5 couches d’anti-cernes et je suis en route pour le marché du film, l’estomac vide. Un changement de train et 500m de marche plus tard, j’arrive à destination avec suffisamment d’avance pour être sûre d’avoir un billet.
8h30: ouverture des portes de l’European Film Market. Après 2 minutes d’attente, j’ai mon billet pour le film Grand Budapest Hotel. Mission accomplie. La cérémonie d’ouverture étant réservée aux politiciens allemands et autres, j’irai voir le film au Friedrichstadt-Palast. Faute de grives on mange des merles.
Cérémonie d’ouverture et The Grand Budapest Hotel:
J’en suis à mon 4ème film. Toujours pas grand chose dans mon estomac, à part 5dl de bière et 10 popcorns au sucre. Après une interminable rediffusion de la cérémonie d’ouverture ponctuée par les performances d’un groupe de rock ne valant pas beaucoup mieux que cette reprise d’ace of base en chant grégorien qui passe en ce moment même dans mon hôtel, la salle se rallume. Il est l’heure de notre surprise! Rien que pour nous, humbles mortels, Wes Anderson (le réalisateur) apparaît, accompagné de Bill Murray. Bien que mon cœur saigne de ne pas avoir vu Tilda Swinton, je tente de me concentrer sur le film. Saoirse Ronan, Ralph Fiennes, Tilda Swinton, Edward Norton, Léa Seydoux, Jude Law, Bill Murray (photo ci-dessous), Owen Wilson, Willem Dafoe, Adrien Brody, et j’en passe. Les spectateurs sont très réceptifs, ça rigole dès qu’une bouille célèbre apparaît.
J’apprécie particulièrement le personnage d’Adrien Brody, et pour être franche, chaque personnage mérite un film à lui seul. Mais pour une raison étrange, je n’arrive pas à me prendre dans l’histoire. J’ai l’impression que les personnages les plus intéressants ne sont pas au centre du film. Comme si je suivais Alfred au lieu de Batman. Ou l’oncle de Peter Parker au lieu de Spiderman? You get the idea. Visuellement: irréprochable. Vraiment, vous en aurez pour votre argent (dans l’optique où vous ne seriez pas un vilain pirate téléchargeant les films illégalement). Mais l’histoire? Si on remplace cette brochette de célébrités par des gens comme vous et moi (en imaginant que je puisse lire une ligne de texte sans bafouiller) et le budget par un montant qui ne donne pas mal à la tête, on tient le genre de téléfilm qui passe sur M6 le mercredi après-midi.
Photo © Abaca