On n'y voyait pas grand-chose. Sinon le mouvement en saccade du dos nu de l'homme se soulevant et s'abaissant rapidement. Et puis on a entendu les gémissements mêlés de l'homme et de la femme. Les râles de celle-ci, rythmant son bonheur, sa jouissance, invitant à "encore, encore, et plus fort encore". Et ce salaud, accélérant le mouvement, l'amenant avec lui à l'abandon complice.
C'est pourtant l'autre qui a crié le plus fort. Celui qui tenait le couteau bras en l'air tendu. Et le râle de celui qui se déchirait s'est terminé dans la souffrance de la lame qui transperçait la peau, passant entre les côtes, atteignant le poumon.
Celui-là a juste eu le temps de jouir, puis de mourir !...
Éditions FLEUVE NOIR