Voici donc les nouvelles "victimes" de mon Ciné Club : 2 nouveautés et une séance de rattrapage…
Out of the Furnace (cliquez ici pour voir la bande-annonce)
Après un film sur la country (Crazy Heart), Scott Cooper prend un virage à 180° avec ses Brasiers de la colère. La première scène dans le driving avec un Woody Harrelson incontrôlable et plein de rage montre clairement que l’on est loin de l’univers de son premier long-métrage. Ce film est beaucoup plus sombre et glauque que ce soit dans son ambiance que dans son récit. Christian Bale y incarne un mec abonné aux problèmes qui essayent de s’en sortir tant bien que mal. Mais le sort semble s’acharner contre lui : un accident de la route le renvoie en case prison. Durant ces 4 années, il perd son père, la femme (Zoe Saldana) qu’il aimait. Il ne lui reste que son petit frère (Casey Affleck) et son envie de s’en sortir. On suit alors cette "quête de rédemption", le désir de ce personnage de protéger son frère, de se construire un avenir meilleur alors que tout est là pour le tirer vers le bas. Le cinéaste réalise un portrait noir des Etats-Unis en se basant sur un ex taulard et un ex soldat (Casey Affleck) traumatisé par son expérience au combat. Si le rythme est parfois un peu trop lent, cela ne nous empêche pas d’être captivé par ce récit, grâce essentiellement à la performance que donne le casting. On est pris au piège par cette "vie" où toute chance de rédemption semble veine…
Philomena (cliquez ici pour voir la bande-annonce)
Entre les Golden Globes et les critiques élogieuses, il est assez difficile de passer à côté de Philomena. D’un autre côté, entre le fait qu’il soit réalisé par Stephen Frears et que Steve Coogan partage l’affiche avec Judi Dench, cela suffisait amplement à le placer sur ma liste de films à voir. Ce film est tout simplement magnifique. Tendre, triste, dur, drôle… Philomena est un ensemble d’émotions qui nous saute à la gorge et nous captive du début à la fin. D’après une histoire vraie, on vit et réagit au rythme de la quête de cette vieille dame à la recherche de son fils. Notre coeur bat à l’unisson de ce personnage et Judi Dench mérite amplement ses nominations tant elle est incroyable dans ce rôle. Steve Coogan quant à lui apporte la touche de cynisme so british parfaite à contrebalancer la gentillesse exacerbée de sa comparse. Si on ne peut s’empêcher de sourire ou de pleurer au fil du récit, Frears a l’intelligence de ne jamais trop en faire, il laisse ses acteurs prendre possession de leurs personnages et du récit. Alors que certains auraient pu utiliser ce film pour parler de l’Eglise et des abominations qu’elle a pu commettre, il n’en fait rien, il se refuse à tomber dans le cliché en utilisant l’histoire de son héroïne pour réaliser un pamphlet. Vous l’aurez compris, j’ai complètement craqué sur ce film. Autant dire que l’année 2014 commence plutôt bien.