Cet album imaginé par Eddy Simon et dessiné par Camille Benyamina revient sur une histoire judiciaire défraya la chronique dans les années trente. À cette époque, l’affaire Violette Nozière, surnommée l’ange noir, déchaîna véritablement les passions en France.
Au fil des pages, les auteurs brossent l’étrange portrait de cette jeune femme d’à peine dix-neuf ans qui tenta par deux fois de tuer ses parents. Le lecteur découvre une rêveuse mythomane qui fréquente un milieu social qui n’est pas le sien et qui croque les hommes et la vie à pleines dents. De mensonge en mensonge, l’entretient de cette vie imaginaire la pousse finalement à commettre l’irréparable. Cette histoire déjà évoquée au cinéma par Claude Chabrol est complétée d’un dossier de huit pages reprenant des documents historiques et illustré de photos d’archives.
Outre l’envie d’en apprendre plus sur cette histoire sordide dont je ne connaissais rien et qui met en avant le laxisme des époux Nozière vis-à-vis de cette progéniture qu’ils chérissent aveuglement, c’est surtout la très belle couverture, très agréable au touché qui m’a inciter à prendre cet album en main. Une fois ouvert, le dessin tout en douceur de Camille Benyama s’installe immédiatement au diapason de la vision édulcorée et insouciante qu’avait Violette Nozière de la vie.
Une très bonne surprise !
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