Maîtres du jeu de Karine Giebel 4,5 (13-01-2014)
Maîtres du jeu (128 pages) est paru le 12 septembre 2013 aux Editions Pocket.
L’histoire (éditeur) :
Il y a des crimes parfaits.
Il y a des meurtres gratuits.
Folie sanguinaire ou machination diabolique, la peur est la même. Elle est là, partout : elle s’insinue, elle vous étouffe... Pour lui, c’est un nectar. Pour vous, une attente insoutenable. D’où viendra le coup fatal ? De l’ami ? De l’amant ? De cet inconnu à l’air inoffensif ? D’outre-tombe, peut-être...
Mon avis :
La nouvelle est un genre (peu importe sa catégorie : romance, thriller, fantastique…) que j’affectionne énormément. J’aime en particuliers l’intensité (quand la nouvelle est bonne) des émotions que l’on y trouve en seulement quelques pages. Voyons voir si maître Giebel qui excelle dans les romans noirs et les thrillers de souvent plus de 500 pages, arrive à me captiver et m’impressionner en seulement une soixantaine.
Maitres du jeu compile deux nouvelles inédites : Post-mortem et J’aime votre peur.
Dans Post mortem, Karine Giebel nous raconte l’histoire de la célèbre actrice Morgane Agostini, de son mari brutal, d’un fan plus qu’admiratif et d’un accident (ou deux, ou trois…).Je me suis dit en lisant cette nouvelle, que l’auteure nous a offert largement mieux que ça. Et puis les coups de théâtre arrivent comme des claque (OMG, cette dernière page !). C’est donc confirmé, avec cette première nouvelle l’auteure arrive en moins de 100 pages à surprendre et à choquer le lecteur. L’intrigue (rudement bien menée) est pleine de rebondissements qui m’ont laissée sans voix.
La seconde (J’aime votre peur) est moins surprenante mais reste étonnamment pleine de tension. Quand un tueur fou, fraichement échappé de l’asile s’immisce dans un groupe de jeunes enfants handicapés partis en centre de vacances dans le Vercors, on peut craindre le pire. Et comme Karine Giebel ne ménage pas le lecteur, elle ajoute une touche d’horreur en laissant planer le doute sur l’identité du tueur : chauffeur ou moniteur ? on a beau découvrir l’histoire à travers ses yeux de psychopathe et sa voix, le mystère demeure jusqu’au drame.
En bref : une première intrigue que tous les amoureux de thriller percutants et de Karine Giebel doivent absolument découvrir, et une seconde peut être un peu plus classique mais qui reste efficace.
Mon conseil : lisez la première en dernier pour refermer ce petit recueil en restant sur le c-- (sur le derrière), tant le machiavélisme atteint des sommets !