Werner Lambersy – Poème (1996)

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

La beauté est le dernier obstacle à opposer aux dictatures.
Elle est irréductible aux lois en cela que sa loi se réduit au besoin qu’on en ressent.
La liberté est l’espace qu’elle exige pour son ambassade.
L’espérance, aussi amère soit-elle, en demeure la forme initiale et primitive.
L’amour, aussi désespéré soit-il, en reste le fondement principal.
La beauté n’a pas de visage et peut les prendre tous sans rien changer à sa nature propre.
Son mystère est fraternel, son énergie originelle et fondatrice.

***

Werner Lambersy (né à Anvers, Belgique en 1941)Journal d’un athée provisoire (1996)