ProPulse, le Rendez-vous des Arts de la Scène, la grande braderie de la Fédération Wallonie - Bruxelles a débuté le 3 février ( musique classique à Flagey) , ce 5 février le Botanique est investi pour des concerts de jazz, de world music, de chanson française et de rock!
En matinée et l'après-midi, des showcases réservés aux professionnels de la culture ( what the fuck does it mean...) - le soir, le commun des mortels est admis!
Le menu est copieux et demande une sélection sévère!
11:00 Alex Beaurain Quintet.
Alexandre n'est ni borain, ni de Beauraing, ne lui parle pas de pèlerinage, ces reins sont esthétiques, tu me demandes, arrête la picole... le jeune homme nous vient de Montargis ( source non fiable, mais tant pis), joue de la guitare jazz, suit des cours, décide d'aller goûter le cassoulet du côté de Toulouse, intègre un big band de Haute-Garonne, avant d'émigrer chez Manneken Pis et de monter son quintet.
2013, un album chez Mogno Music, ' Sentiments d'un clown'.
Line-up: Alex Beaurain: Guitare/Eve Beuvens: Piano/Maayan Smith : Saxophone/Olivier Stalon: Basse/Toon Van Dionant: Batterie.
Eve Beuvens, évidemment, une incontournable, croisée 10 fois, au moins.
Olivier l'étalon, vu avec Todd Bishop.
Toon, le touche à tout: The Belbouchos, One Trick Po, The Sidewinders etc...
Maayan Smith, la seule inconnue,d'autant plus qu'il n'est pas crédité sur l'album, le gars de Jérusalem s'est tapé une belle récompense en 2013, le Toots Thielemans Jazz Award, d'après ce qu'on a entendu à l'Orangerie, un prix non usurpé, un jeu rayonnant!
'Conte des dunes' ouvre, du jazz atmosphérique porté par un sax lyrique, aux couleurs du désert.
Une brève interruption permet à Toon de placer un soliloque aussi discret qu'efficace, la guitare se permet une escapade John Scofield, puis ce smooth jazz reprend son cours fait de méandres ondoyants, quelques touches impressionnistes au piano, un ou deux riffs subtils d'Alex, toujours ce sax onctueux et comme soubassement rythmique, une basse souveraine!
De la belle ouvrage.
'Exploration' sera tout aussi onirique.
Casque colonial de rigueur, avec Henry Morton Stanley à la recherche de David Livingstone. Non, tu ne rêves pas, comme moi, tu vois une frêle embarcation de pêcheurs immobilisée sur les eaux limpides du lac Tanganyika.
'Lapin vicieux', il est bondissant ce coniglio.
Quelques exercices acrobatiques de la pianiste, la basse ronronne, la bête a les oreilles tendues, elle flaire un danger, le sax fluide la ramène à de meilleurs sentiments, lorsque l'arrivée du crépuscule la conduit vers son terrier.
Une dernière composition, 'La Falaise', du jazz aux coloris ECM, une guitare à la Pat Metheny et un sax frivole.
Un concert apprécié, un jeune artiste faisant preuve d'une étonnante maturité et d'une créativité aigüe!