Financièrement, Twitter va mal. Et la sanction boursière qui a précédé l’annonce des résultats, très en deçà des attentes du réseau social, n’a pas tardé. En effet, le site de micro blogging a publié ses premiers résultats depuis son entrée en Bourse début novembre, dévoilant un creusement de sa perte nette et un ralentissement de la croissance de son nombre d'utilisateurs.
A Wall Street, le titre Twitter s'effondrait de 11,63 % à 58,30 dollars vers 23 heures, dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle. Une sacrée claque pour un titre qui était, il y a trois mois à peine, passé d'un prix d'introduction de 26 dollars à 65,55 dollars mercredi à la clôture.
Alors, pourquoi un tel effondrement de son cours de bourse ?
Twitter a annoncé après la fin de la séance boursière avoir essuyé sur l'ensemble de l'année 2013 une perte nette de 645 millions de dollars, après 79 millions l'an dernier ! Sur le seul quatrième trimestre, la perte nette atteint carrément le chiffre faramineux de 511 millions de dollars.
Et, si Twitter a un peu plus que doublé son chiffre d'affaires en 2013 comparé à l'année précédente, à 665 millions de dollars, il l'avait triplé en 2012.
Le réseau social revendiquait 241 millions d'utilisateurs mensuels fin décembre, soit 9 millions de plus que trois mois plus tôt. C'est un peu moins bien qu'au troisième trimestre où il avait réussi à en gagner 14 millions. Le groupe a dit viser pour l'ensemble de cette année un chiffre d'affaires situé entre 1,15 et 1,20 milliard de dollars, dont 230 à 240 millions au premier trimestre.
Mais tout n’est pas morose, à en croire les chiffres données par Twitter, puisque parmi les points positifs du rapport financier de mercredi, Twitter dit avoir augmenté ses recettes publicitaires de 121 % sur un an au quatrième trimestre, à 220 millions de dollars dont 75 % tirés des accès mobiles au réseau.
Les revenus tirés de la publicité sont très surveillés pour les services gratuits sur Internet, car ils sont indispensables pour leur financement. Malgré sa popularité, Twitter reste pour l'instant un petit joueur sur le marché de la publicité en ligne.
Il a représenté 0,5 % du marché mondial l'an dernier, selon des estimations de la société spécialisée eMarketer, contre 5,7 % pour Facebook et 32,4 % pour Google !