Je lis dans la presse locale ce qui est rapporté des propositions et analyses des différents candidats aux prochaines élections municipales - qui seront aussi , j’insiste ici , à défaut que les premiers intéressés le fassent , dans le même temps , des élections pour désigner les représentants de Narbonne au conseil de l’agglomération du Grand Narbonne - et ne cesse d’être surpris par la légèreté avec laquelle sont avancées certaines d’entre elles qui, manifestement, témoignent d’une profonde méconnaissance des réalités institutionnelles et économiques de notre territoire . Ainsi lisais je, il y a peu, cette affirmation d’un candidat de la « société civile » selon qui le narbonnais disposerait de réserves foncières importantes qu’il conviendrait d’aménager en zones d'activités . Avant que le candidat en question ( par charité laïque on taira son nom ) , ou d’autres, se perde à suivre cette fausse piste, je tiens à lui rappeler que toutes les études menées depuis longtemps déjà, montrent, au contraire, que ce territoire, principalement sur sa partie littorale - au sens large du terme - est fortement contraint : zones protégées, sensibles, inondables etc… ; et qu’il faudrait aller bien au delà du Grand Narbonne pour envisager le futur de zones d’activités à la hauteur des prétentions de cette intercommunalité, seule compétente en la matière. Il ne faut pas en effet craindre de le dire, l’avenir économique de Narbonne et du Grand Narbonne, ne serait-ce que pour cette première raison , passe par la coopération avec le Lézignanais dont la commune principale dispose de très importantes réserves foncières, parfaitement bien reliées à l’autoroute Toulouse-Bordeaux. Ce qui, je me permets de le suggérer aux futurs responsables des deux intercommunalités concernées , devrait les amener, à terme, à fusionner leurs « Schéma de Cohérence Territoriale » - et leurs deux Pays - , pour mieux anticiper et programmer des évolutions nécessaires à leur développement commun … J’ajoute que cette « trajectoire » d’aménagements inscrite dans la géographie physique et urbaine, devrait aussi les conduire à ne plus regarder l’avenir de leurs territoires respectifs que dans la seule direction Montpellier-Nîmes - seul l’accrochage au Biterrois, sur cet axe, est d’un intérêt stratégique pour Narbonne et sa région - et ce d’autant que si gare TGV il doit y avoir un jour, elle se fera elle aussi dans le sens Toulouse-Bordeaux . Il faut donc que nos décideurs se convainquent une bonne pour toutes que Montpellier ne « percolera » jamais au delà de l'embouchure du fleuve Aude : sa masse critique, en termes de population comme d’activités, est bien trop faible, et sa dynamique est orientée à l’est, vers Marseille … Tout cela, bien trop rapidement exposé - mon intention n’est pas de donner ici un cours d’aménagement territorial - pour , sinon contribuer au débat des municipales dans lequel je n’ai aucun intérêt à défendre, à tout le moins permettre à certains prétendants de ne pas dire ou avancer trop de bêtises … Et voir grand, si possible . À l’occasion, je reviendrai sur ces sujets !