La société française Urbasolar a inauguré, le 24 janvier dernier, le deuxième plus grand parc photovoltaïque du département, à Gardanne. Ce parc a la particularité d’avoir été construit sur une ancienne mine. Une reconversion symbolique de l’énergie fossile en énergie renouvelable qui pourrait bien représenter l’avenir d’une commune qui tend vers autosuffisance.
Le terril, témoin du passé minier du département, a été transformé de fond en comble. 9 hectares, sur les 17 que compte le parc au total, ont été couverts par 38.200 panneaux photovoltaïques. La puissance de cette installation atteint les 9,36 mégawatts.
Pour le maire de Gardanne, Roger Meï, ce parc n’est qu’une étape dans son projet. Il espère faire de sa commune « une ville à énergie positive à l’horizon 2020 ». Avec les millions de mètres cubes d’eau de la mine présents en sous-sol, le maire espère développer un projet de géothermie. Il pourrait permettre à la commune, d’environ 10.000 habitants, de se rapprocher de l’autosuffisance.
Un projet français « made in France »
Urbasolar, une société basée à Montpellier exploitera pendant 30 ans cette construction. L’entreprise a investi 12 millions d’euros dans ce projet et la commune se verra verser 200 000 euros de loyer par année.
Pour mener ce projet à bien, Urbasolar a sollicité l’aide d’une société voisine, Durance Granulats, qui s’est occupée de ramener 230.000 mètres cubes de remblais. La moitié des panneaux sont d’origine française, fabriqués par une société bretonne. Les efforts conjoints de ces différentes sociétés ont donné naissance, 10 mois plus tard, au parc photovoltaïque de Gardanne, appelé les Sauvaires.
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