“Candy Pop” raconte l'histoire d'une adolescente de 15 ans, qui rêve de gloire et veut percer dans la chanson. Avec sa meilleure amie Holly, elle va organiser une audition taille XXL chez elle, un samedi soir, pendant que sa mère s'offre des vacances avec son fiancé, en espérant recruter des nouveaux membres pour leur groupe, alias Candy et les Boulets (!). La soirée vire au fiasco, mais offre une séquence de lecture désopilante (Candy, par exemple, s'est shootée au jus de goyave, sans se douter qu'il y avait de l'alcool dedans. Résultat, son tête-à-tête avec le garçon de ses rêves est un moment d'anthologie !).
De toute façon, Candy a l'impression de vivre un vrai cauchemar depuis qu'elle a appris que sa mère allait se marier avec Ray. Oubliez la douce tranquillité d'une existence à deux, entre filles, il faut maintenant inclure le président des Losers. Candy fait la moue. Se pose alors la terrible question de la paternité, la seule, l'unique - qui donc est son géniteur ? L'ancien chanteur de rock au passé sulfureux ? ... Celui-là même qui va refonder son groupe et se produire au festival où Candy a toutes les chances de se rendre également!?
On pourrait s'attendre à une comédie rigolote, très légère et vraiment distrayante, oui, oui, dans l'idée tout est là, mais qu'est-ce que c'est creux aussi ! Malgré des petites séquences délirantes, on a l'impression d'avoir un livre bavard et abrutissant (et pourtant j'adore l'humour anglais !). Heureusement les personnages sont tous très attachants, avec en tête Clarence Si Majeur, le génie de la boîte, qui surgit au son de notes jouées à la guitare, je n'en dis pas davantage, mais cet être débarqué de nulle part va accomplir des miracles dans la vie de Candy !
L'ensemble est drôle et déjanté, pas prise de tête, destiné aux plus jeunes, et naturellement c'est de l'humour anglais, frais, pétillant, à savourer. (À la fin du roman, l'éditeur annonçait le deuxième tome pour 2013. Hélas, à ce jour, l'auteur n'a toujours pas donné suite...)
Gallimard jeunesse, mai 2012 - traduit par Julie Lopez
illustration : Linzie Hunter