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Impressions : Project Spark

Publié le 06 février 2014 par Repostit @S2PMag

Project Spark, le jeu « outil de création bac à sable » prévu sur PC, X360 et Xbox ONE semblait aussi prometteur qu’intrigant depuis son annonce. Après quelque temps passé en sa compagnie sur la beta PC, nous nous sommes fait une idée un peu plus précise du titre, même si nombre d’éléments ne sont pas encore finalisés.

spark2 Impressions : Project Spark

Sommes-nous tous de petits Molyneux? 

Ce n’est pas la première fois que l’on nous propose un « builder ». Entre LittleBig Planet ou Minecraft, il reste cependant une place à occuper, et Microsoft semble l’avoir bien compris. Project Spark se classe donc dans la catégorie des jeux « bac à sable », ou le joueur aura comme principale activité la création de ses jeux, qu’il pourra tester à tout moment, et modifier à loisir, avant de les partager avec les autres utilisateurs de Project Spark.

Spark 3 Impressions : Project Spark

Avec un design qui n’est pas sans rappeler les premiers Fable, l’interface de création de Project Spark est bien ordonnée, et en y mettant un peu du sien, on comprend très rapidement les mécanismes de création. Ici, nul besoin de saisir une seule ligne de code, puisque les scripts se font par le biais de boîtes à outils, permettant, entre autres, de retrouver les bonnes vieilles portes logiques (If, then…). Un tutoriel, bien conçu, nous permet de débuter de zéro, en nous proposant diverses étapes, sans oublier d’indiquer clairement les opérations à réaliser. Les outils de terraforming sont là, entre créations de monts et de rivières, sans oublier l’application de textures « intelligentes », qui éviteront de placer, par exemple, un arbre là où physiquement, il ne pourrait prendre place. En ce qui concerne le personnage, on peut lui donner vie selon divers modèles de base, et lui assigner des comportements, liés aux touches du clavier et de la souris, pour les déplacements, les attaques armées ou magiques. Autre point, les « objets », bien que non jouables, peuvent être dotés d’une sorte de cerveau. Par exemple, on pourra programmer un oiseau pour qu’il s’envole à notre approche, ou, pourquoi pas, qu’il se mette à avoir un tout autre comportement. D’une fois un comportement créé, il peut être cloné vers n’importe quel autre objet avec lequel notre personnage pourra interagir. Ces « objets » pourront, par exemple, être les fameux personnages non-jouables des JDR, qui vous assignent une quête lorsque l’on s’en approche…

Alors que le tutoriel se termine et que les aspects basiques de ce qui pourrait être un jeu d’action minimaliste ont été rapidement acquis, déjà heureux d’avoir réussi à mettre tout cela en place avec une facilité aussi déconcertante qu’apte à flatter le joueur-développeur, pour qui la création devient un jeu au même titre que de parcourir les univers créés, on s’aperçoit qu’on a fait qu’effleurer les capacités de Project Spark. Cette constatation arrive rapidement lorsque l’on se lance dans l’exploration des créations d’autres utilisateurs du titre. Si certaines sont issues des concepteurs du jeu, toutes sont accessibles en tant que jeu, ainsi que comme bac à sable que l’on peut éditer à loisir. En fait, le processus s’avère particulièrement intéressant, puisque comme dans bien des domaines nécessitant un apprentissage, d’une fois les bases acquises, se pencher sur les créations d’autrui et les décortiquer permet de comprendre bien plus avant l’étendue des possibilités. Celles-ci sont tellement vastes que toutes les interactions sont paramétrables, presque sans limites. Vous souhaitez vous déplacer à la première personne plutôt qu’à la troisième, changer la position des caméras, ou pourquoi pas, réaliser un jeu de plates-formes? Libre à vous, mais il faudra d’abord se tordre un peu l’esprit, et éventuellement ressortir un bloc note et y lister une sorte de trame, sans quoi…

Après ces premières impressions, ma foi excellentes, il reste cependant quelques inconnues. Si le joueur créateur peut « programmer » son jeu totalement librement, via une interface graphique puissante, mais qui reste accessible, il semble que le côté monétisation de Project Spark ne soit pas pour autant laissé de côté. A titre d’exemple, dans la beta PC sur Windows 8.1, des éléments graphiques pré-construits sont disponibles, alors que d’autres se débloquent petit à petit. Il n’est pas exclu que certains de ces éléments soient par la suite payants. Alors que l’on sait que le modèle free-to-play a le vent en poupe, ce serait également de l’achat in-game qui se profilerait pour Project Spark. Nous verrons ce qu’il en sera à sa sortie, prévue sur PC, X360 et Xbox ONE dans le courant 2014.

Project Spark se profile comme titre qui, avec son potentiel, pourrait cartonner. A condition qu’une communauté de créatifs lui donne vie, en s’y intéressant en masse. Ne nous leurrons pas, si créer son propre jeu est un rêve pour nombre de joueurs, la grande majorité ne veut qu’une seule chose : se divertir en consommant un produit fini. Si possible en triple A…

Impressions recueillies par le biais la beta PC de Project Spark, sur un Asus ROG G30 avec Windows 8.1 installé. (Version de Windows nécessaire pour y jouer…).

Pour s’inscrire à la beta PC, c’est par ici

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