Un certain type de titre vous garantit que votre article ne sera pas partagé sur Twitter ! Puisse cette découverte amère servir aux blogueurs, journalistes ou autres webmasters et leur éviter de revivre la douloureuse expérience dont je fus la victime collatérale.
Introduction : de l’importance du partage social
D’abord, je dois confesser que la courbe d’humeur suit celle des partages sociaux dont m’honorent certains lecteurs, essentiellement sur Twitter, Facebook et Google+. Si je ne consulte quasiment jamais mon Google Analytics tant ces chiffres demeurent abstraits, j’attache plus d’attention aux partages sociaux (je sais, cette expression ne veut rien dire puisque le partage anti-social reste à inventer, mais vous m’accorderez cette licence poétique). En effet, on peut arriver sur ce blog par hasard ou sur un malentendu, mais partager un billet, c’est une action qui manifeste un intérêt qui a beaucoup plus de valeur à mes yeux. Voilà, voilà…
Alors, c’est quoi le titre à éviter pour mes articles ?
J’y viens, les amis. Sachez que le storytelling est tendance, donc laissez-moi vous narrer l’histoire à ma façon. Il y a deux jours, je publie le quatrième billet de mon Dictionnerd intitulé : D comme DA, data, design, digital, duplicate content… #dictionnerd.
Bien sûr, ce n’est pas le type d’article dont je peux espérer le plus de partages sur les médias sociaux. Mais là, je touche le fond. Rien, nada, nothing, nitchevo ! Je décide donc de stimuler le partage en m’auto-tweetant tel le tweetonaniste de base. Bug, bug et re-bug ! J’utilise le bouton de partage sur mon blog, puis le bookmarklet du navigateur, essaie depuis mon PC, depuis mon smartphone et même depuis Netvibes… Autant d’échecs répétés tout au long de la journée, avec ce message qui s’affiche parfois :
Votre message n’a pas pu être envoyé à @comme parce qu’il ne vous suit pas.
Holy shit, mais il n’y a pas de @comme dans le tweet que je me tue à essayer d’envoyer ! Twitter m’aurait-il définitivement catalogué comme subversif ?
Pour mémoire, Twitter se méfie de moi depuis que je publie des images scandaleuses.
Il s’agissait de cette image, dont je vous laisse apprécier le caractère pornographique, violent et raciste.
OK pour le teasing, c’est quand tu veux pour le reveal !
Impatients que vous êtes, au lieu de vous délecter de ma verve géniale – et de mes contrepèteries désolantes, vous voulez tout de suite me voir arriver au but. Mais tel un Benzema en équipe de France, j’ai décidé pour une fois de prendre mon temps, car le poète a dit :
J’attendrai, le jour et la nuit
J’attendrai toujours ton retour
J’attendrai…
Car l’oiseau qui s’enfuit vient chercher l’oubli
Dans son nid…
Revenons à nos moutons, enfin à nos cuicuis. Le soir venu, je rentre chez moi, décidé à trouver le fin mot de l’histoire. Et soudain, la vérité m’éblouit dans sa bête simplicité.
La triste et dérisoire vérité
Je vous la livre, crue et violente :
D est interprété par Twitter comme un DM (message privé). Figurez-vous que si vous mettez la lettre D en début de message, le mot suivant est compris comme étant le destinataire, arobase ou pas !
Dans son glossaire, Twitter nous définit ainsi le message privé :
Si vous essayez de commencer un message par un D suivi par un espace, Twitter essaiera vainement (ou pas) d’envoyer un message direct à un compte (existant ou pas) en prenant en compte le mot qui suit D.
C’est ainsi que mon billet « D comme DA… » restera à jamais comme le billet le moins partagé de l’histoire de ce blog. J’ai versé quelques larmes, m’en suis servi d’autres moins salées pour les sécher et ça va mieux.