Les aquaphiles au bulbe spongieux vont s'étonner de ce préambule tonnant et trébuchant évoquant plus une page d'histoire qu'un cépage jubilatoire. Victimes du rabougrissement de la langue française et de l'aseptisation de nos palais maladifs, ils confondent chair à canon et chais à canon.
Sachez, ô incultes ankylosés du coude, qu'au XVIe siècle le canon représentait une unité de mesure équivalent au quart de la pinte. Par extension guillerette il désigna tout naturellement le verre de vin ! Aujourd'hui ce terme tend à tomber en désuétude et dans certains estaminets à la modernitude affichée, des éphèbes au regard vitreux vous proposent un « glass » ou un « drink » de vins à l'origine incontrôlée.