Dans un silence médiatique remarquable, les départements riches de la Bolivie sont en train de faire sécession (probablement bientôt sous les bravos de Robert
Ménard).
Lisez à ce sujet un très bon billet chez Jean Lévy.
Ca commence comme ça :
Le 18 décembre 2005, Evo Morales est élu président de la Bolivie. Il est le premier indien, peuple pourtant majoritaire dans ce pays de 10 millions d'habitants, a
accéder à un poste de responsabilité.
Fidèle à son programme, celui du MAS (Mouvement vers le Socialisme), il décrète, le 1er mai 2007,
la nationalisation des hydrocarbures : l'Etat devient majoritaire dans ces sociétés, jusqu'à là propriété de multinationales. Celles-ci conservent une
part minoritaire du capital, mais perdent le droit de contrôle sur la gestion de ces industries.
Sur le plan agraire, le gouvernement décide une redistribution des terres au profit des paysans indiens, jusque là privés du droit de propriété du sol.
Or, dans les plaines et les plateaux de l'Est de la Bolivie, la terre cultivable est le bien de quelques familles blanches ou créoles. C'est ainsi, que
dans les seuls départements de Beni et de Santa Cruz, 312 966 ha appartiennent à seulement seize familles, qui les ont accaparés, entre 1953 1992,
grâce aux dictatures militaires. La famille Monastenos Nieves détient plus de 36104 ha; une autre, 54198 ha; une troisième, 24934 !
La suite, chez Jean...
Voir aussi le site de Latin Reporters, moins engagé mais qui a l'air relativement objectif.