La création d’une agence, France nucléaire international, a été annoncée en Conseil des ministres du 7 mai. Comme l'explique le décret officiel,
Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a vendu la technologie nucléaire française, à des niveaux divers, à la Libye, l'Algérie, la Tunisie, l'Afrique du Sud, l'Inde, l'Arabie Saoudite, Abou Dhabi, l'Egypte. Notre Président avait même précisé, en novembre dernier, que l'Iran avait droit au nucléaire civil."La création de cette agence s’inscrit dans le cadre de la démarche française en matière de coopération internationale dans le domaine du nucléaire civil, qui a été souhaitée par le Président de la République.
L’agence apportera l’expertise française aux États étrangers qui souhaitent préparer leur environnement institutionnel, humain et technique à la mise en place d’une filière nucléaire civile, dans le respect des normes les plus strictes en matière de sûreté, de sécurité, de non prolifération et de préservation de l’environnement.
L’Agence France Nucléaire International est placée sous l’autorité d’un directeur nommé par les ministres chargés de l’énergie et des affaires étrangères. Le contrôle de l’État s’exerce par l’intermédiaire d’un comité d’orientation composé de hauts fonctionnaires et de deux personnalités qualifiées"
Certains appellent cela la diplomatie atomique, une pratique dangereuse et récurrente.
Dans le même temps, on apprenait que Greenpeace a déposé mardi 6 mai un recours devant le Conseil d’Etat à propos du décret 2008-209, relatif aux procédures applicables au traitement des combustibles usés et des déchets radioactifs provenant de l’étranger. Ce décret, pris le 3 mars dernier par Jean-Louis Borllo, en application de la loi « déchets » de 2006, prévoit d’exclure de la contrainte du renvoi dans les pays clients une partie des déchets.
Il s’agit de ceux « occasionnés par le seul usage des installations de l’exploitant ». Ce type de déchets appartient à la famille des déchets ultimes et comprennent :« Ce décret contredit la loi et constitue un retour en arrière inacceptable, affirme Frédéric Marillier, en charge de la campagne Énergie de Greenpeace France. "Pour renforcer la compétitivité d’Areva, la France accepte d’être la "poubelle nucléaire internationale" et propose désormais aux pays clients d’Areva de garder certains de leurs déchets au lieu de les leur renvoyer, comme l’impose la loi de 2006. »&alt=rssles déchets dits « technologiques » résultant des opérations d’entretien et de maintenance des installations ; les boues issues du traitement des effluents liquides ; les résines de traitement des eaux des piscines ; les solvants usés ; les déchets de démantèlement.