J’aime beaucoup le format que propose les Éditions Storylab : une petite heure de lecture à peine pour un roman policier : hop ! on dégaine donc sa liseuse dans les transports, les salles d’attente ou pour une courte pause, sans devoir entrer dans un roman qui n’en finit pas (à l’heure où je vous écris, ça fait 3 semaines, oui 3 ! que je planche sur Le Chardonneret de Donna Tartt et j’avoue en avoir ma claque !).
Donc, on fait court, et on va à l’essentiel. Ne vous attendez donc pas dans ce polar à trouver de longues descriptions des paysages et une étude en 6 pages de la psychologie des personnages. Ils sont dépeints, certes, mais c’est plutôt dans les dialogues et l’action que vous ferez connaissance. Et pour les dialogues, Valentine Dulac n’est pas la dernière, car cette jeune fliquette gaulée comme une bombe et qui parle comme une poissonnière n’a pas la langue dans sa poche (le côté crédible de « gaulée comme une bombe » avec la police… hum… passons…). Elle a même une gouaille à vivre sur la Canebière, et est un parfait pendant de son acolyte Yann, homosexuel avoué, coeur tendre prêt à fondre, mais mister muscle en personne... Un sacré duo, donc.
Certes, ce roman est un peu caricatural, avec ce duo de flics improbables (la belle, l’homo, le penseur, la fonceuse, la chochotte (lui) et le bouledogue (elle) (ah tiens, je commence à faire comme Jaenada, moi, parenthèses dans parenthèses...)), et des méchants pas très originaux, dont un homme d’affaires véreux, plutôt sale type, dont on se dit que c’est bien fait pour sa tronche s’il a été assassiné. L'intrigue est assez classique et la fin un peu téléguidée, mais la sauce a plutôt bien pris avec moi (raté pour Canel) qui ai apprécié cette histoire, même s’il est évident que son souvenir s’estompera vite.
J’ai cependant eu ce que je voulais : une lecture détendante et rapide, agréable, qui a parfaitement rempli son rôle : m’occuper pendant un trajet en train. J’ai souvent souri aux réparties de la jeune femme, et serai ravie de lire la suite.
Je trouve de plus que le format numérique est un bon moyen, aussi bien pour le lecteur curieux que pour les auteurs, que les uns et les autres se rencontrent ! Et je suis certaine que je ferai dans les mois qui viennent de jolies découvertes chez Storylab, ou d’autres éditeurs numériques (des choses très intéressantes aux Editions La Bourdonnaye également).