Blacksad tome 5 Amarillo

Par Lecturissime

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"Qui es-tu pour me juger ? Qu'as-tu de plus qui te rende meilleur que moi ?

- La poésie et les couilles."

Les auteurs :

Juanjo Guarnido est un dessinateur espagnol qui travaille beaucoup dans le domaine de l’animation

Juan Diaz Canales est un scénariste de bandes dessinées espagnol. Il travaille également pour la télévision

L'histoire :


Ce cinquième épisode de Blacksad, Amarillo, s'ouvre à La Nouvelle-Orléans : Weekly doit quitter la ville ; il y laisse John qui préfère rester sur place pour chercher du travail. Par chance, celui-ci croise justement un riche Texan qui lui propose de ramener sa voiture chez lui : un boulot simple et bien payé ! Le détective accepte, mais, dans une station-service, il se fait voler la voiture par Chad Lowell et Abe Greenberg – deux écrivains beatniks qui cherchent à rejoindre Amarillo, au Texas. Bientôt, une querelle entre les deux hommes, rivaux, vire au drame : Chad, poussé à bout, tire sur Abe qui meurt sur le coup. Obligé de fuir, Chad trouve refuge dans un cirque. John se lance à sa poursuite sur les routes américaines du Nouveau-Mexique, du Colorado, du Texas et de l'Illinois.
Amarillo est le 5e album de Blacksad, une série qui met en scène un chat détective, dans une ambiance qui évoque furieusement le roman noir de la littérature américaine.

Mon avis :

Dés les premières pages, des références à Artaud donnent le ton : la littérature doit être grande ou ne pas être selon Abe, poète exigeant avec lui-même. Chad, son acolyte, est bien moins exigeant, puisque s'il a publié un premier roman à succés, il s'apprête à livrer son deuxième opus, même s'il n'est pas à la hauteur. 

Au même moment, Blacksad, le chat le plus classe de le BD se voit confier une cadillac jaune avec comme mission de la convoyer jusqu'à Tulsa. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu.

Ce tome 5 nous offre une belle réflexion sur ce que signifie être soi-même, sur la valeur que l'on s'accorde, mais aussi sur la morale que l'on suit ou que l'on fuit quand la fureur prend le pas sur la raison. Mais les personnages ne seront pas forcément ce quils montrent d'eux-mêmes, nous rappelant cette vérité atemporelle : l'apparence peut être trompeuse.

Un opus riche, à l'image de son héros, Blacksad, toujours aussi classieux, comme les héros de romans noirs à la Chandler ou Irish. 

Ce que j'ai moins aimé :

  • Il est dommage que les pistes partent dans diverses directions, entre le poète incompris, les deux qui veulent la peau de Blacksad, les coulisses du cirque, la belle jeune assistante du lanceur de couteaux très mystérieuse, la disparition de la cadillac après laquelle court Blacksad.
  • Les planches de Guarnido sont moins travaillées que dans les précédents, qui jouaient davantage avec les couleurs.

Vous aimerez aussi :

Blacksad de DIAZ CANALES et GUARNIDO

D'autres avis :

Blacksad, Amarillo, tome 5, Dias Canales et Juanjo Guarnido, Dargaud, novembre 2013, 54 p., 13.99 euros