Orthographe : les mots en « é », quelle saleté !

Publié le 04 février 2014 par Jean-Vincent Voyer @JVVoyer

Orthographe : les mots en « é »… « ée » ou « é » ?

Pour le savoir, trois mots magiques… Trois mots qui vous guideront avec sûreté (é !)… La durée, le toucher, et le contenu !

Orthographe des mots en « é » : la durée.

Si le mot en « é » a un rapport quelconque avec une durée, ou, d’une façon générale, avec le temps (le temps qu’il faut pour faire quelque chose, un événement qui revient périodiquement dans le temps, par exemple…), là, aucune hésitation à avoir : c’est «ée» à la fin.
Le facteur effectue une tournée, ce qui exprime la durée d’un tour, et qui, en plus, est effectué tous les jours !
Et la marée, elle aussi fait un aller et retour régulier.
Et si l’on devine bien qu’une journée, c’est toute la durée d’un jour entier, on pense moins qu’une épopée c’est toute la durée d’une histoire glorieuse !
Durée… »ée » !

Orthographe des mots en « é » : le toucher

.Là, c’est très simple ! Il suffit de se demander s’il est possible de voir et de toucher ce qui est désigné par le mot en « é ». Mais attention, cette simplicité (« é » ! Et oui, la simplicité n’est pas une durée, et on ne peut ni la voir ni la toucher !), cette simplicité apparente ne doit pas dispenser de réfléchir un peu… Une denrée par exemple, c’est quelque chose qui se mange, et donc que l’on peut voir et toucher ! Et une armée ? On peut la voir, bien sûr, et toucher les soldats qui la composent !

Orthographe des mots en « é » : le contenu

Une bouchée pour papa…

Tous les mots en « é » qui désignent un contenu s’écrivent « ée ». On donne au bébé de la photo une cuillerée (le contenu d’une cuillère) de purée (ça, ce n’est pas un contenu, mais c’est quelque chose que l’on peut toucher, voir au-dessus !). C’est une belle bouchée (le contenu d’une bouche), etc, etc…

Oui, sauf…

Beurk !

Bref, tout serait simple, tout serait parfait, dans le petit monde des mots en « é »… Oui, sauf… Sauf s’il n’y avait pas une sale exception ! Quelque chose que l’on peut pourtant voir, beurk, quelque chose que l’on peut pourtant toucher, rebeurk… la saleté !
Ah, quelle saleté, cette exception !

Orthochanson : « la saleté ! »