En fait, je sais que l'auteur va peut-être lire cet article et j'aime charrier les gens. Même les inconnus.
Voici le blog de l'auteur en question:
Je n'ai pas beaucoup lu de nouvelles à part celles de Maupassant et de Mérimée. Donc cette lecture m'a permise de varier mes habitudes.
J'ai été assez gênée au tout début de la nouvelle par l'usage abusif de la parenthèse. J'ai toujours eu un problème avec ce type de ponctuation: (pourquoi mettre ce surplus entre parenthèses si on considère que ce n'est pas important?) (Pourquoi ne pas l'enlever?) (Et si, ces informations doivent être absolument notées, pourquoi les parenthéser?) (néologisme MademoiselleAiste)
L'histoire, en somme, ressemble assez aux nouvelles de Mérimée. On pourrait se dire: "un récit fantastique parmi tant d'autres", mais toute l'originalité survient à travers le langage. Ce n'est pas lisse ou consensuel comme c'est le cas dans la plupart des récits fantastiques ou des scènes d'horreur. On a vraiment un décloisonnement entre les différents registres: d'habitude l'horreur et le fantastique prennent le pas sur le quotidien et l'humour; le niveau de langue est souvent courant voire soutenu comme si le sérieux du langage garantissait et protégeait la mise en scène spectaculaire de l'horreur. Ici, c'est assez différent puisque on un vocabulaire qui peut être trivial, des propos entre les personnages qui sont assez "cash". Le lecteur oscille justement entre des scènes assez drôles et d'autres plus surprenantes et assez sombres. C'est assez agréable ce renouvellement.
Les petits moins: la fin vient trop vite par rapport à l'explication du phénomène.
Et, deuxième petit "défaut": il n'y a pas assez de "phénomènes" hormis les cauchemars, l'hallucination, les stigmates.
L'utilisation de stigmates était un très bon filon. Pour accentuer la peur, j'aurais aimé que ce thème soit développé. Si cela avait été le cas, j'aurais eu plus peur puisque je me retrouve souvent, au réveil, avec des marques sans savoir leur provenance. J'aurais sombré dans une paranoïa sans nom mais cela aurait peut-être "adrénaliné" ma lecture. Cette dernière remarque est tout à fait subjectivo-égocentrique.
En tout cas, merci à l'auteur pour cette nouvelle.