Des températures trop élevées et des pluies dévastatrices
Selon Météo France, janvier 2014 est le mois de janvier le plus chaud ex-aequo avec 1988 et 1936 depuis 1900 ! Les températures ont été supérieures à la normale pendant tout le mois sur l'ensemble du pays. Le nombre de jours de gel a été très faible. Les températures moyennées sur la France ont été supérieures aux normales de +2,7 °C !
En moyenne sur la France, les précipitations ont quant à elles été supérieures à la normale de plus de 40 %. Les passages pluvieux abondants et successifs ont provoqué des inondations en Bretagne en début de mois, dans le Sud-Est les 18-19 janvier, puis dans le Sud-Ouest en fin de mois.
Fortes pluies : le bilan en Bretagne
Concernant les précipitations en Bretagne, Météo France a relevé durant les 5 premiers jours du mois : 46 mm à Rennes (Ille-et-Vilaine), 79 mm à Louargat (Côtes-d'Armor), 101 mm à Pontivy (Morbihan), 102 mm à Sizun (Finistère) et 132 mm à Guiscriff (Morbihan), soit 60 à 85 % de la normale d'un mois de janvier.
Du 2 au 8 janvier, plusieurs cours d'eau ont ainsi connu des fortes crues, notamment la Laïta à Quimperlé (Finistère). Durant cette période, la Laïta a dépassé les 3 mètres 50, soit plus que la 3e crue de référence du 08/12/2006. Avec plus de 4 mètres 50 le 2 janvier, le niveau des hauteurs d'eau a dépassé celui du 25/12/1999, mais est resté inférieur à la crue historique du 13/12/2000 qui avait atteint 5 mètres 50.
Fortes pluies : le bilan dans le Sud-Est
En janvier, les départements les plus touchés par les pluies, parfois intenses et orageuses, ont été le Var et les Alpes-Maritimes. Les cumuls de pluie durant ces 4 jours ont représenté l'équivalent d'un à deux mois de précipitations.
Météo France a ainsi relevé en 4 jours :
- dans le Var : 220 mm à Méounes-lès-Montrieux, 250 mm à Collobrières (dont 108 mm en 6 heures le 19, 2 fois et demie la normale d'un mois de janvier) et 254 mm à Bormes-les-Mimosas,
- dans les Alpes-Maritimes : 166 mm à Antibes (2 fois la normale), 204 mm à Menton (3 fois la normale) et 253 mm à La Trinité.
Ces fortes précipitations instables ont provoqué la crue de plusieurs cours d'eau notamment de l'Argens, du Réal-Collobrier et du Gapeau. Cet épisode s' est inscrit dans un contexte de sols déjà saturés. Le secteur de La Londe-des-Maures/Hyèresa été le plus touché par les inondations. Dans les Alpes-Maritimes, les intempéries ont engendré des glissements de terrain et des éboulements de falaise.
Fortes pluies : le bilan dans les Sud-Ouest
À partir du 22 janvier, les perturbations dans le Sud-Ouest de la France ont été très actives. L'intensité des précipitations a atteint son paroxysme au cours de la journée du 24 janvier avec des cumuls très abondants, tout particulièrement sur le relief des Pyrénées et de la Montagne Noire. Les passages perturbés se sont poursuivis ensuite jusqu'à la fin du mois avec des intensités passagèrement importantes.
Les cumuls de pluie durant ces 4 jours ont souvent représenté l'équivalent d'un mois de précipitations. Météo France a ainsi relevé 105 mm à Tarbes (Hautes-Pyrénées), 131 mm à Ger (Pyrénées-Atlantiques) et 224 mm à Aulus-les-Bains (Ariège). Ces fortes pluies ont eu pour conséquence le débordement de nombreux cours d'eau, notamment le 25 janvier : la Garonne à Toulouse (31) et à Marmande (47), la Baïse à Nérac (47) et à Condom (32), les Gaves réunis à Peyrehorade (40), l'Arros à Plaisance-du-Gers (32), la Gimone à Gimont (32) et la Save à l'Isle-Jourdain (32). Des inondations ont également affecté le Tarn-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées.
Les crues et inondations ont ensuite concerné plus particulièrement le sud de l'Aquitaine avec des pluies qui ont perduré jusqu'à la fin du mois sur les Landes, l'ouest du Gers et les Pyrénées-Atlantiques. Ainsi, l'Adour et ses affluents ont conservé un niveau anormalement élevé jusqu'au 31, avec la conjonction défavorable d'un phénomène de submersion marine.
Les inondations ont aussi touché le nord de l'Aquitaine en toute fin de mois. En Gironde, la Garonne et la Dordogne ont débordé.
L'alerte orange de Météo France est encore d'actualité en ce 4 février sur la Bretagne et la façade atlantique.
Le réchauffement climatique entraîne des bouleversements sur toute la planète. La France n'est pas épargnée. Et selon de nombreux chercheurs et scientifiques, ces bouleversements sont amenés à croître et à s'intensifier dans les prochaines années. En cause ? Les émissions de gaz à effet de serre beaucoup trop importantes. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) prédit qu'un réchauffement supérieur à 2° Celsius d'ici 2100 provoquera de graves désordres climatiques, bien plus importants qu'aujourd'hui, tels que sécheresses, canicules, inondations, tempêtes ou encore élévation du niveau de la mer. Malheureusement, les gouvernements ne font pas grand chose, trop soucieux de leur croissance économique qu'il ne faut surtout pas freiner... mais n'oublions pas que c'est le consommateur qui décide. Vous, moi. Ainsi, pour enrayer le réchauffement climatique et éviter de courir à la catastrophe, consommons bio, écologique, intelligent. C'est par nos actes d'achat que nous arriverons à faire plier les entreprises et les gouvernements, et ainsi peut-être à éviter notre perte.
Stella Giani