Ces images déchirantes montrent les conditions sordides de milliers
d'enfants roms dans la ville de Kosice, en Slovaquie.
La ville, la plus grande dans l'est de la Slovaquie, a reçu £
51million quand elle a été nommé la capitale européenne de la culture
2013 aux côtés de Marseille, France. L'argent doit être investi
dans "l'infrastructure, les industries créatives et le tourisme de la ville".
Cependant, dans la banlieue de Lunik IX environ 8000 Roms slovaques, la plupart des enfants, vivent dans la misère dans l'un des
pires bidonvilles du monde.
Les discriminations envers les Roms ont-elles augmenté depuis la fin du régime communiste,
expliquant l’émigration massive de cette population ces dernières années ? On a pu parler de la recrudescence de la haine envers les Roms avec la chute de Ceausescu en raison des privilèges dont
ils auraient bénéficié pendant la période de Ceausescu. Les Roms se sont effectivement vu allouer des maisons, un salaire minimum et des aides diverses dans le cadre d’une politique de
sédentarisation et de « roumanisation » forcée. Cela aurait eu pour conséquence de cristalliser les discriminations au sortir du communisme. Les Roms devenaient les
boucs émissaires du nouveau régime.
Dans les années 1990, des pogroms anti-Roms ont secoué la Roumanie postsoviétique. Mais Maria, qui a passé
son enfance et son adolescence sous le régime de Ceausescu, a une perception tout autre de la situation. Pour elle, rien n’a changé. Les Roms étaient autant discriminés avant qu’après la chute de
Ceausescu. Simplement, les violences étaient moins perceptibles en raison de la fermeture des frontières. Maria se souvient du rejet quotidien. Exclus des villages, ils étaient mis à l’écart, le
pope refusait parfois de venir célébrer une messe, ou d’enterrer les Roms dans le cimetière communal, à la manière des suicidés ou des condamnés. Elle se souvient des villages brûlés, des
disparitions fréquentes dans les familles roms, disparitions classées sans suite par la police locale. Pour Maria, les discriminations ne sont pas récentes, c’est bien l’ouverture des frontières
qui a offert l’opportunité du départ.
De nombreux Roms de l’est de l’Europe ont repris la route. Mais leurs migrations ne doivent rien au
nomadisme que beaucoup leur attribuent à tort. Contrairement aux Tziganes de France qualifiés de « gens du voyage » depuis le XIXe siècle, les Roms venus de l’Est sont pour la plupart
sédentarisés depuis des siècles. Ce n’est pas un mode de vie, plutôt la fuite d’un passé effrayant, d’un futur sans avenir.
Bien que membre de l’Union européenne depuis six ans, la Bulgarie a l’un des niveaux de vie les plus bas d’Europe. Les populations roms constituent la seconde minorité du pays, avec 3 % de la population. Nadezhda, principal quartier rom de Sliven, est avec environ 15 000 habitants l’un des plus grands ghettos roms d’Europe. Les conditions d’hygiène y sont catastrophiques et les indicateurs de santé alarmants, en particulier pour les femmes et les enfants.
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