genre: aventure, fantastique
Année: 1978
durée: 1h40
l'histoire: Comment un voleur astucieux arrive à duper le méchant grand vizir de Bagdad avec l'aide d'un puissant génie.
La critique d'Alice In Oliver:
Le titre Le Voleur de Bagdad a donné lieu à plusieurs films et/ou adaptations. La première remonte à 1924 et est réalisée par Raoul Walsh, la seconde date de 1940 et est signée par Ludwig Berger et Michael Powell, la troisième en 1952 de Carl Lamac, une quatrième en 1961 d'Arthur Lubin, une cinquième (et celle qui nous intéresse) en 1978 de Clive Donner et une dernière version parue en 2003 de Diane Nerwen. En l'occurrence, la version de 1978 reste assez méconnue.
La meilleure adaptation réalisée à ce jour est probablement celle de 1940.
C'est aussi ce film qui va inspirer les studios Walt Disney pour le dessin animé Aladdin et la franchise Prince of Persia. Quant à cette version de 1978, elle sort dans un contexte où le genre fantastique est souvent mélangé à l'aventure et à l'heroïc fantasy.
On pense évidemment à Jason et les Argonautes, aux différentes aventures de Sinbad ou encore à Jack le tueur de géants. Pour le reste, cette adaptation signée Clive Donner réunit un bon petit casting: Kabir Bedi, Peter Ustinov, Terence Stamp, Roddy McDowall, Frank Finlay, Ian Holm et Marina Vlady.
Quant au scénario, il tente de faire revivre le mythe des Milles et une nuits. Attention, SPOILERS ! Amina la fille du sultan attend l’arrivée au palais du prince Osman qu’elle doit épouser et qu’elle n’a jamais vu. Mais l’homme qui se présente est un imposteur.
Son vrai nom est Karim, un voleur bien connu dans la ville. Sa supercherie est découverte à l’arrivée du véritable Osman. Karim traqué réussit à s’enfuir. La jeune fille tombe bientôt malade, appelé à son chevet un magicien déclare que seule une rose bleue pourrait avoir un effet salutaire sur son mal.
Difficile de comprendre la présence de tels acteurs derrière cette petite production fantastique. En résumé, vous pouvez vous contenter de la version de 1940. Bien que réalisée plus de quarante ans après, cette adaptation de 1978 ne rivalise jamais avec son modèle.
Premier constat: le film souffre d'une réalisation assez anecdotique. Clairement, Clive Donner n'est pas un grand cinéaste et se contente du minimum syndical. En gros, son film manque totalement de souffle et de personnalité.
On a bien du mal à s'attacher au héros principal, interprété par le peu charismatique Kabir Bedi. Ensuite, il faudra patienter un long moment avant d'assister au premier élément fantastique à l'écran. Et encore, il faudra se contenter d'un petit voyage sur un tapis volant.
L'action est assez rare et il vous faudra attendre les vingt dernières minutes avant que les choses ne s'accélèrent un peu. Enfin, les trucages, même pour l'époque, ne sont guère convaincants. Bref, au final, cela fait beaucoup de défauts. En gros, on ne retrouve jamais (ou alors trop rarement) la magie et la féérie de la version de 1940. Néanmoins, dans son genre, Le Voleur de Bagdad reste une production sympathique et se laisse regarder sans déplaisir.
Mais ce n'est clairement pas un film indispensable. Encore une fois, préférez-lui la version de 1940.
Note: 09/20