Robocop est l’un de mes personnages favoris. J’aime Alex Murphy, l’armure, le côté high-tech science-fiction. J’avoue que depuis 1987, le héros a un peu vieilli. Les effets spéciaux comme la trame de l’histoire pique les yeux par moments pour les avoir revus il y a peu. Ce qui n’empêche que c’est une de mes incontournables dans mes séances détentes. Paul Verhoeven avait su donner vie à un robot mi-homme mi-machine brillamment. Je vais zapper la série de 2001 qui a manqué de me faire saigner des yeux. La violence est toujours omni-présente, âmes sensibles, passez votre chemin. José Padilha a pris le pari de relancer Robocop.
A mes yeux, c’est réussi. Le ton moderne apporte un renouveau indéniable. L’ambiance a gagné en peps, en dynamisme. C’est un pur régal pour les sens. Même si j’avoue que j’ai eu des petits pincements. La moto très Tron Legacy m’a un peu laissée sceptique. J’ai préféré rester sur le côté Tonnerre mécanique. Les effets spéciaux bluffent, ils sont incrustés avec brio. Et parfois, les scènes sont limites pour le coeur, la transformation de Murphy en Robocop m’a étonnée. Je ne détaillerai pas, c’est à voir de visu. Les drones donnent un côté post 11 septembre traumatique, dans leur surveillance de terroristes en puissance.
Synopsis:
Les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d’acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais ce cyborg a aussi une âme…
Le casting a de quoi faire pâlir le premier Robocop de Verhoeven. Je suis restée scotcher sur la performance de Joel Kinnaman, il incarne un Alex Murphy plus humain. Etrangement, le combat intérieur homme/machine prend un tournant plus agréable. Murphy a une famille, une femme jouée par Abbie Cornish (toujours aussi magnifique je n’arrive pas à oublier Sweet Pea dans Sucker Punch)- qui a pris une décision difficile par amour, un fils, une loyauté et un sens inné de la justice. Le héros montre davantage son visage tout en perdant son humanité, ses expressions appuient sur les événements, c’est remarquable à voir.
A côté, Gary Oldman et Michael Keaton (le choix du costume noir clin d’oeil à Batman? ) semblent être les deux pendants d’une pièce, une face bonne et une mauvaise, ils sont excellents tous les deux. Les seconds rôles n’ont rien à envier au premier. Samuel L. Jackson prête ses traits à un semblant de monsieur loyal ou J.P. Foucault, exit le duo de journalistes assis, dans l’ère du temps, il joue le présentateur sûr de lui. L’apparition de Miguel Ferrer ravira les fans de l’original qui l’auront reconnu, Michael K. Williams, et mon petit plaisir personnel K. C Collins de la série Lost Girl (dans un tout petit rôle clé) rendent l’ensemble crédibles.
Mon petit bémol, le co-équipier qui est devenu un homme. J’ai tilté 30 secondes puis pourquoi pas. Quitte à changer, autant y aller. J’ai apprécié les divers clins d’oeil à la version de 1987. Comme un passage de flambeau. Je me demande toujours si l’armure dans le bureau de Keaton est le Robocop original. Ainsi que d’autres détails, le bruit des pas la première fois que Robocop marche…Du coup, j’irai le revoir, savoir si mon imagination m’a jouée des tours. (Oui c’est une excuse, et alors?). Il m’a manqué un je ne sais quoi pour rendre parfait le film de José Padilha. Ce qui n’enlève en rien le charme que j’ai ressenti tout le long de Robocop.
Robocop est un pur moment de bonheur de science-fiction sur grand écran. Au final, le reboot de José Padhila permet de passer un très bon moment, divertissant, rempli d’action avec un ton plus moderne, violent et le casting brillant. Un film explosif pour les rétines. Mon côté fan de Robocop a adoré.
Note:
8/10
Informations:
Interdit -12 ans
Sortie: 5 février 2014 / Distributeur: StudioCanal / Genre: Action, Science-fiction
- Remake de Robocop (1987) de Paul Verhoeven
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