Les jeux olympiques d'hiver de Sotchi (Russie) vont permettre à Poutine le Grand de rehausser encore son image d'homme de l'année 2013, titre ronflant décerné par The Times ! L'homme va pouvoir se glorifier aux yeux de la planète et se draper dans un superbe manteau politique dont l'étoffe lui servira de cache-misère ! Histoire d'oublier qu'il continue d'aider Bachar Al-Assad à martyriser son peuple quand bien même il a persuadé le maître de Damas de supprimer son gaz létal. Histoire d'oublier qu'il a fait avorter le rêve ukrainien d'être à l'Ouest ! Histoire enfin de se faire oublier comme éventreur des droits de l'homme dans son propre pays, au nom de la sécurité et des bons principes qu'il a ingurgités lors de son séjour à la tête du KGB !
Maître de cérémonie et mystificateur, Poutine fait d'une pierre deux coups (Bertin).
D’une main la Syrie et dans l’autre
l’Ukraine
Le maître du Kremlin savoure ses
lauriers
Par le Times aveuglé c’est
« l’homme de l’année »
Le tabloïd anglais se moque de sa
reine !
Le loup du KGB devenu Président
De la Sainte Russie codifie ses arcanes
Dans le froid soviétique et joue de
sarbacane
Pour jeter le poison de ses rêves
géants.
Un poison olympien par les Jeux de
Sotchi
Alibi comme étai de sa noble ouverture
Au concert des Nations, malicieuse
posture
Insondable caution de ses rêves maudits.
Glisse luge hors déluges sur Alep et ses
braises
Quand les bombes mutilent les enfants de
Syrie
Vladimir se repaît de son hypocrisie
De Bachar il obtint que les gaziers se
taisent…
Saut à ski, être en plein, en plein vol d’idéaux
Spoliation du destin d’un pays sous
Damas
Capitale martiale dont les avions de
chasse
Ont des rugissements d’un russophile
écho.
Patiner, patte innée dans la jolie
glissade
Infligée à l’Ukraine sur la route glacée !
Et Ianoukovitch de terminer dernier
Dans la course truquée aux aigreurs d’embrassade.
Biathlon, billes attelons, rattachons
nos voisins
Pauvres billes paumées dans la Kiev
insolente
Soumettons-les aux lois sous menace latente
D’une coupure de gaz par un petit matin...
Hockey oui, OK non pour qui raille un
Palais
Dont on lustre les ors de jolies
dictatures
Qu’on enferme les fous, les zélés, les
parjures
Surveillons les esprits aux éclats de
pamphlets.
Bravo le skeleton, on ne laisse que les
tonnes
De reproches outrés sous le froid diplomate
Et loin des contorsions de skieurs
automates
La souffrance feutrée des libertés
atones...