À l’heure où la parité et le partage des tâches entre hommes et femmes sont édifiés comme garants de modernité, où l’homo-parentalité est sujette à discussion, et où les droits des femmes sont remis en question, il semble, plus que jamais, à propos de nous interroger sur le genre comme élément de construction culturelle et de tenter de dresser une généalogie de son évolution au fil des âges, afin de faire la part entre nos stéréotypes, nos éventuels fantasmes et les réalités sociales que l’archéologie contribue à nous dévoiler.
Principalement portées par des disciplines sociologiques et littéraires, et dans des sphères anglophones, les gender studies prennent timidement leur place dans les recherches archéologiques nationales. Dans le cadre de notre cycle sur les Dualismes, et à un mois de la Journée Internationale de la Femme, nous souhaitons interroger l’enjeu de l’étude des genres, en archéologie : en quoi permettrait-elle d’apporter une réflexion nouvelle sur la fabrique des identités et des rôles sociaux, à travers les ages ?
Trois points essentiels seront abordés :
- Nous tenterons de faire état des traces archéologiques du genre : architecturales, techniques, iconographiques et anthropologiques
- Nous apporterons des pistes sur les types de résultats qui émanent de telles recherches et leurs implications sur nos connaissances des usages sociaux et sociétaux en vigueur parmi les populations étudiées.
- Nous dégagerons les limites et les biais du travail d’archéologue dans l’étude des genres et les problématiques essentielles des genderstudies, et leurs apports à l’archéologie
Nous en discuterons en compagnie de nos intervenants, entre micro-récits, chroniques et carnets sonores concoctés par nos soins.