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2013 : une année phare pour l’économie sociale au Québec !
Publié le 03 février 2014 par Shadlaw @rachadlawL’année 2013 peut être considérée comme l’une des années de référence pour l’essor de l’économie sociale au Québec à travers 3 réalisations majeures. 1- Adoption unanime de la loi-cadre sur l’économie sociale, une reconnaissance méritée L’adoption de la loi-cadre sur l'économie sociale est un pas de plus dans la reconnaissance d'une réalité bien présente partout au Québec et, surtout, du potentiel incroyable que recèle ce mouvement entrepreneurial et social. Concrètement, la loi-cadre assurera la reconnaissance de la contribution des entreprises d'économie sociale (coopératives, mutuelles et OBNL à vocation marchande) au développement socioéconomique du Québec et d’établir le rôle du gouvernement dans ce domaine. Il vise par ailleurs à promouvoir l’économie sociale, à en soutenir le développement par l’élaboration ou l’adaptation d’outils d’intervention et à favoriser l’accès aux mesures et aux programmes de l’Administration pour les entreprises d’économie sociale.
Les objectifs de la Loi cadre tels que dictés par le document officiel :
1° promouvoir l’économie sociale comme levier de développement socioéconomique; 2° soutenir le développement de l’économie sociale par l’élaboration ou l’adaptation d’outils d’intervention, dans une perspective de cohérence gouvernementale et de transparence; 3° favoriser l’accès aux mesures et aux programmes de l’Administration pour les entreprises d’économie sociale.
2- Lancement du projet-pilote montréalais L’économie sociale : j’achète ! Le projet-pilote montréalais L’économie sociale : j’achète a pour but de tester des stratégies pour accroître les relations d’affaires entre les entreprises d’économie sociale et les institutions publiques montréalaises. Plusieurs actions sont prévues pour promouvoir l’économie sociale auprès des grandes institutions publiques et pour outiller les entreprises d’économie sociale dans l’établissement de relations d’affaires avec ces institutions. Coordonné par le Comité d’économie sociale de l’île de Montréal (CÉSÎM), un comité conseil de la Conférence régionale des élus (CRÉ ) de Montréal qui agit aussi comme pôle régional, le projet-pilote réunit 27 entreprises d’économie sociale montréalaises participantes et six institutions publiques : la CRÉ de Montréal, la Ville de Montréal, la Commission scolaire de Montréal, l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), le CHUM et le Collège Ahuntsic.Ces dernières se sont engagées à accroître l’achat de produits et services auprès des entreprises d’économie sociale. Ce projet-pilote est un effort collectif pour générer des conditions propices au développement et à la consolidation des entreprises d’économie sociale du territoire montréalais. Il s’inscrit dans le cadre des Initiatives pour développer l’achat public auprès des entreprises collectives, notamment la campagne L’économie sociale : j’achète! du ministère des affaires municipales, des régions et de l’occupation du territoire. Le projet est le fruit d’une collaboration fructueuse avecde nombreux partenaires, dont les CDEC et les CLD de Montréal, la CDR Montréal-Laval, la coopérative de travail Info-Opportunités, Espaces temps, Kaki Design Communication Marketing, Imprime-Emploi, ainsi que la Caisse d’économie solidaire Desjardins qui y contribue financièrement. 3- L’économie sociale se dote d’une structure pour favoriser l’innovation dans les territoires.
Le 22 octobre 2013, Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, M. Pierre Duchesne, annonce l’octroi d’une subvention de 2,3 M$ sur trois ans à Territoires innovants en économie sociale et solidaire (TIESS) pour soutenir les activités de ce nouvel organisme de liaison et de transfert en innovation sociale. Cet organisme de liaison et de transfert est une très bonne nouvelle pour le mouvement de l’économie sociale au Québec. Ayant pour mission de favoriser le développement territorial, ce centre mettra en lumière et transmettra aux collectivités québécoises les innovations sociales et les meilleures pratiques en matière d’économie sociale et solidaire (ESS). Selon Nancy Neamtan, présidente-directrice générale du Chantier de l’économie sociale, avec le TIESS-OLT, tout le travail des chercheurs et des praticiens de l’économie sociale produit depuis les quinze dernières années pourra enfin être colligé, systématisé et disponible pour le transfert. La valorisation de ces recherches portant notamment sur des thèmes tels que l’ingénierie financière, la gouvernance et le leadership, permettra aux entreprises collectives d’améliorer leurs pratiques et, ainsi, changer d’échelle dans leur développement. Le TIESS-OLT a été mis sur pied par le Chantier de l’économie sociale, le Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), l'Institut Karl-Polanyi de l’Université Concordia et le Service aux collectivités (SAC) de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et est appuyé par une quarantaine de partenaires.