Si vous êtes un joueur d’échecs émérite, précipitez-vous sur ce petit bijou! Vous y retrouverez l’ambiance spéciale des tournois, les silences, la tension, les journalistes!
Si vous jouez aux échecs en amateur avisé, précipitez-vous sur ce petit bijou! Vous y apprendrez beaucoup sur les ouvertures, sur les manières de développer vos pièces sur l’échiquier, sur les attitudes et la psychologie de vos adversaires!
Si le jeu d’échecs vous est totalement inconnu, précipitez-vous sur ce petit bijou! Vous y découvrirez un monde fabuleux où l’esprit autant que le corps se mêlent dans des luttes cérébrales parfois héroïques autour de 32 figurines posées au départ dans un ordre précis, puis évoluant selon des combinaisons à donner le vertige.
Si vous aimez les romans rares, qui sortent de l’ordinaire, par leur thème, par leurs intrigues, par leurs personnages, par leur style, précipitez-vous sur “LA DERNIÈRE RONDE” de Ilf EDDINE, paru en 2011 chez les éditions tunisiennes ELYZAD.
Ce roman, étrangement construit autour d’un tournoi international d’échecs, met en scène un joueur russe, au crépuscule de sa vie de grand maitre. Un joueur qui aurait côtoyé les plus grands, dont l’immense Anatoli Karpov.
L’auteur avec une maestria digne des plus grands joueurs d’échecs pousse à chaque page de son roman une pièce de la vie de son personnage.
Au fil des onze rondes – des onze parties – de ce tournoi, il nous dévoile la personnalité de ce champion vieillissant, nous faisant découvrir les rêves de jeunesse, les ambitions de figurer parmi l’élite mondiale du jeu d’échecs, ses renoncements face aux exigences de la hiérarchie soviétique plus préoccupée par le prestige du régime que des états d’âme de ses citoyens!
Au détour d’une ouverture classique, à la fin d’une attaque fulgurante ou au milieu d’une défense âpre ou d’un corps-à-corps entre des pions, à la lumière d’un coup de génie ou à la suite d’une défaillance due à la fatigue, le lecteur entre dans la vie intime de ce joueur russe, dans ses amours, ses blessures intimes!
La lecture de ce roman étrange est passionnante, même si parfois la profusion des détails techniques concernant les diverses parties relatées peut paraitre superflue : mais le plaisir des joueurs d’échec ne sera rien sans justement l’infinité des possibilités offertes.
A lire, comme on engage une partie d’échecs : avec concentration, imagination et beaucoup de plaisir.