Le ministère de la Santé jongle avec l’idée (NDLR rumeur
démentie par le ministre Hébert, mais il ne faut jamais se fier aux démentis d’un
politicien) de faire payer l’hôtellerie (chambres et repas) par les patients lors
d’un séjour à l’hôpital. À première vue, l’idée semble logique puisque le
patient est bien obligé de se nourrir lorsqu’il habite chez lui. De plus cela
respecte le principe de l’utilisateur-payeur.
Toutefois, en y réfléchissant bien, cette proposition ne
tient pas la route. D’abord, parce que le patient hospitalisé doit quand même
payer son loyer ou son hypothèque. Comme si le fait d’être malade n’était pas
suffisant, en lui imposant des frais de chambre on l’obligerait à payer deux
fois son logement. À moins bien sûr que le PQ songe à adopter une loi qui forcerait
les propriétaires de logement et les banques à annuler les paiements du
locataire ou du propriétaire hospitalisé. Cela peut vous sembler improbable,
mais ce ne serait pas la première connerie d’un gouvernement interventionniste.
Ensuite, compte tenu de l’inefficacité légendaire du système
de santé, le rapport qualité/prix des repas serait tel que les patients
préféreraient jeûner ou se résigneraient à commander du pout pout ou de la pizza. À moins bien sûr que le PQ songe à
interdire l’accès des hôpitaux aux livreurs de poulets et de pizzas. Cela peut….vous
voyez ce que je veux dire.
Cette proposition est simplement la dernière trouvaille pour
financer un système qui croule littéralement sous le poids de son immense
bureaucratie. Compte tenu des levées de boucliers que cette rumeur a suscitées,
il semble peu probable qu’elle soit adoptée un jour. Mais ne soyez pas inquiet
ils trouveront bien une autre façon de confisquer ce qui vous reste de monnaie
dans vos poches.
Jasmin Guénette, vice-président de l'Institut économique de
Montréal, en discute avec Mario Dumont dans le cadre de son émission à TVA, le
15 janvier 2013.
Voir
aussi la chronique de Mario Dumont