La Cote 400, 1er roman de Sophie Divry, journaliste au journal La Décroissance et chroniqueuse au Monde Diplomatique est une petite friandise d’un peu moins d’une centaine de pages, s’ouvrant en un seul grand chapitre sur l’esprit d’une sympathique mais néanmoins névrosée bibliothécaire de Province.
Le livre est un long mais bien fichu monologue, dont la teneur est portée par la culture certaine de l’auteure. Les réflexions sur l’accès à la culture, la démocratisation de la lecture, les valeurs de la République sont bien moins anecdotiques qu’il n’y paraît.
« Être bibliothécaire n’a rien de valorisant je vous le dis, c’est proche de la condition d’ouvrier ».
Un interlocuteur passif est pris à parti tout au long du livre, il s’agit d’un égaré qui a passé la nuit dans la bibliothèque. L’effet est garanti, car il s’agit bien évidemment du lecteur. Ce qui est une des raisons qui rendent ce petit livre impossible à ne pas dévorer.
« Bon je l’avoue, quand j’ai commencé mes études, je ne pensais pas devenir bibliothécaire. Je voulais être professeur, mais j’ai raté le concours. Maintenant je suis là, ouvrière spécialisée, rangeuse de livres, petite main, bip-bip… «
On y apprend les secrets de la classification des livres en bibliothèque, ou encore l’histoire de la fameuse Library Bureau Company…
About these ads« Quand je vois à la rentrée, tous ces livres niaiseux qui envahissent les librairies alors qu’ils ne sont, quelques mois plus tard, plus bon qu’à se vendre au kilo. «
A lire vite !