Ce soir débute sur OCS City la nouvelle série In America.
On y suit les tribulations de deux beaux-frères, David, interprété par Vincent Primault et Michel, joué par Hédi Tillette de Clermont Tonnerre, lors d’un road-movie aux Etats-Unis.
Le premier se rend à un salon du cheveu en vue de sauver son entreprise, et le second va participer à la Sofa’s Cup et réaliser son rêve. Mais avec les caractères bien opposés de ces deux-là, le voyage risque d’être agité.
C’est sans compter sur le hasard qui va s’ajouter et leur offrir de nombreuses rencontres plus ou moins opportunes. Tout cela donne au final une série bien sympathique, tantôt drôle, tantôt profonde ou dramatique avec des personnages attachants.
Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Vincent Primault, comédien mais aussi co-créateur de la série, afin qu’il partage son expérience. Nous espérons que ça vous donnera envie de regarder In America.
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Bonjour Vincent,
Tu es avec Hédi Tillette de Clermont Tonnerre à l’initiative de la série In America, comment est venue l’idée de base du scénario ?
J’avais très envie de faire un road-movie avec ce duo-là. Avec Hédi on a déjà réalisé des fictions courtes ensemble et je voyais que ça pouvait fonctionner. C’est un désir d’acteur de créer un duo comme dans Les compères ou La chèvre. L’idée du voyage est une sorte de constat sur notre temps etnotre époque. Je vais avoir 40 ans, c’est un peu le dernier voyage de l’adolescence (rires), celui qu’on peut faire entre potes, libres. Et j’ai toujours été impressionné par les Etats-Unis et ce que les paysages en racontent.
Comment s’est passé le travail d’écriture à deux ?
L’idée venait un peu de moi à la base. Avec Hédi, on aime laisser l’autre développer l’histoire, les idées, les personnages et débarquer en second couteau quand il est épuisé, pour introduire un petit coup de nerf et de fraicheur. On s’est partagé le travail comme ça, avec aussi Jérémy Galland qui m’a aidé à structurer l’ensemble.
Une fois le projet écrit, est-ce qu’il est entré rapidement en production ?
Ca ne s’est pas fait rapidement, car le road-trip fait un peu peur aux producteurs. Il faut emmener les gens là-bas, il y a l’hébergement, la logistique, tout ça coûte très cher sachant qu’on avait un budget réduit sur Orange. On a fini par trouver Making Prod qui a tout de suite accepté. Ils ont aimé le projet et y croyaient beaucoup et ensemble on a convaincu Orange à s’embarquer sur cette aventure. Mais c’est amusant car la contrainte économique nous a donné énormément de liberté d’écriture.
Vous êtes-vous aussi impliqués tous les deux dans le choix du réalisateur et des autres comédiens ?
On a réfléchi, car avant je réalisais tous mes projets, mais là, pour des contraintes techniques, ce n’était pas possible. Alexis Charrier, le réalisateur, était un vrai partenaire, on a beaucoup parlé et sélectionné le casting ensemble. Comme nous écrivons la série et interprétons les personnages principaux, il fallait vraiment qu’Hédi et moi soyons en accord sur le choix du casting. Avec Hédi le jeu est hypra important pour nous et nous avions vraiment besoin d’acteurs qui entrent dans notre univers. Cela n’a pas été dur car on a des supers acteurs en France.
Une fois sur place, est-ce qu’il y a eu des ajustements du scénario pendant le tournage pour des raisons techniques ou autres ?
Pas tant que ça. Avant de partir, oui, car on s’est rendu compte que ça ne rentrait ni dans le budget, ni dans le temps. On a fait quelques réajustements, mais plus sur des petites propositions de textes des comédiens. C’était très cross-bordé et on ne pouvait pas changer l’histoire en court de route.
Etant donnée la façon dont se termine la série, une saison 2 serait envisageable si les téléspectateurs sont au rendez-vous ?
On commence à en parler un petit peu avec la chaine. Au départ on a pensé à mener l’histoire sur trois saisons, mais ça se négocie doucement. Ça va dépendre de l’accueil, des retours presse et un peu de nous car c’est beaucoup de travail (rires).
Pour la décrire aux lecteurs, comment qualifies-tu cette série un peu hors normes ?
Les gens disent souvent loufoque mais je ne suis pas d’accord. Moi je dirais un réel absurde, je suis inspiré par Veber, par Judd Apatow. C’est barré mais j’ai l’impression qu’on croit à ces personnages, du moins je l’espère, c’est une sorte de dramédie, on rit mais on est aussi touchés par les personnages.
Avant de te laisser, as-tu des projets que tu aimerais évoquer brièvement ?
Je vais jouer dans Chérif pour France 2, un petit rôle semi-récurrent et avec Hédi on va repartir au théâtre mais je ne peux pas en dire plus pour le moment car ce sont les prémices.
Le Mediateaseur remercie Vincent Primault de bien avoir voulu nous parler de In America qui est la première série tournée aux Etats-Unis dans notre langue.
Laissez une chance aux deuxième et troisième épisodes si vous n’êtes pas convaincus à 100% par le premier, car on se prend vraiment au jeu ensuite.
Nous vous laissons avec la bande-annonce.