L’horloge circadienne ou horloge biologique sous-tend les rythmes quotidiens qui caractérisent la plupart de nos fonctions corporelles, dont le cycle du sommeil. On la savait indexée principalement aux changements de lumière et de température. Ces scientifiques de l’UCL et de l’Université Queen Mary montrent ici que l’exposition à des cycles de 12 heures de vibration puis de silence est également suffisante pour synchroniser l’horloge interne de la mouche.
L’horloge biologique est donc réglée, chez la mouche, non seulement par le cycle quotidien de la lumière et de la température, mais aussi par des stimuli mécaniques qui excitent des récepteurs sensoriels dans le corps, explique le Dr Joerg Albert, auteur principal de l’étude.
Et chez l’homme ? L’horloge biologique pourrait-elle être influencée par nos mouvements c’est-à-dire notre activité ? Dans ce cas, la pratique de l’exercice physique régulier pourrait bien réinitialiser l’horloge. Cette hypothèse va dans le sens des bénéfices constatés de l’exercice physique dans de nombreuses maladies associées de près ou de loin à une perturbation de l’horloge biologique. Les maladies métaboliques et l’obésité certes, mais également la dépression ou l’insomnie, des troubles pour lesquels l’exercice physique est également démontré son efficacité. C’est l’hypothèse avancée par le Pr Ralf Stanewsky de biologie cellulaire à l’UCL, celle d’une une nouvelle voie pour régler l’horloge circadienne qui pourrait être pertinente pour le traitement des maladies liées à l’horloge.
Source: Science 31 January 2014 DOI: 10.1126/science.1245710 A Mechanosensory Pathway to the Drosophila Circadian Clock ( visuel © Aaron Amat – Fotolia.com)