Il n'y a pas si longtemps, les Chinois, privés de passeports, ne pouvaient sortir de leur pays. Puis, certains ont eu accès au vaste monde, s'ils étaient patients (obtention de visas) et en groupe. Depuis relativement peu, il peuvent s'évader seuls ou en famille. Il s'agit de cette middle class chinoise difficile à cerner.
Les autorités, à la veille des vacances du Nouvel an chinois, se sont fendues d'une recommandation : si vous partez à l'étranger, comportez-vous en ambassadeurs de notre pays. Avec des exemples à l'appui émis par l'Administration du tourisme chinois, pas de fumée dans les endroits non-fumeur, faire la queue si les autres sont en ligne, ne pas voler ou endomager des objets culturels, ne pas enlever ses chaussures dans des lieux publics...
On aurait pu ajouter : tout permettre
à l'enfant-roi
Les gens qui se trouvaient à la table d'à coté au petit déjeuner ce matin n'avaient certainement pas eu connaissance de cette liste. Pendant qu'elle faisait son "shopping" au buffet du petit déj, il contemplait, les pieds sur la table, un concombre entier qu'elle avait déjà rapporté d'une précédente virée. Ensemble, ils ont bourré leurs sacs de pains, oeufs, légumes, viennoiseries... Les épiceries balinaises ont des soucis à se faire avec les touristes chinois. Plus loin, deux dames avaient recouvert la table de fruits qu'elles emballaient dans des serviettes en tissu, alors que les serveurs et serveuses trainaient les pieds à leur apporter d'autres serviettes. Je sais, en Chine la coutume est de beaucoup commander dans les restaurants pour repartir ensuite chargés de tas des boites qui vont nourrir la nichée pendant plusieurs jours. Mais dans le cas d'un buffet, il faudrait expliquer que le but n'est pas de tout liquider. Je sais, j'ai vu d'autres gens d'autres nationalités ailleurs se comporter de la sorte. Il n'y a pas de mal à s'indigner pour bien commencer la journée...
Photo volée pendant que l'affamé était retourné
au buffet, il restait encore un peu de place sur la table